Istanbul, c’est Byzance !

Au palmarès des villes à découvrir en court séjour, Istanbul devrait battre haut la main toutes ses belles rivales. Car aucune ne l’égale en splendeurs et monuments légués par le passé. Celle qui fut la Byzance des Grecs, la Constantinople de l’Empire romain d’Orient, puis la capitale des sultans ottomans, est la ville par excellence. S’y télescopent plus de 2 000 ans d’histoire et de civilisations. A la charnière de deux mondes, assise entre l’Europe et l’Asie comme un symbole éternel, elle mêle, dans un bel oecuménisme, cultures grecque, occidentale et musulmane.

La ville phare de la République laïque de Turquie ne se contente pourtant pas de ce passé fastueux. Elle est aussi une grande métropole branchée, qui vibre sur toutes les modes occidentales. D’où vient alors ce préjugé qui la relègue derrière les belles italiennes, Londres ou Prague ? Sans doute de la méconnaissance de ses trésors. Mais, plus sûrement, d’une méfiance envers la Turquie en général, injustement boudée pour cause de guerre en Irak l’an dernier. Istanbul a aussi payé son tribut au terrorisme international avec des attentats meurtriers il y a tout jute un an. De quoi stopper les ardeurs de touristes toujours en quête de sérénité.

Conçus pour relancer les ventes, les forfaits à petits prix qui pullulent ont, paradoxalement, davantage pénalisé Istanbul, en dégradant son image. Faute d’une promotion dynamique, la ville n’a donc pas la place qui lui revient. Y compris en brochures. Certes les TO spécialistes de la Turquie ne lâchent pas prise et multiplient les thématiques, poussent l’hébergement de charme en demeures ottomanes. Mais les productions des généralistes sont beaucoup plus timides. A l’approche des fêtes de fin d’année, Istanbul est pourtant une splendide destination pour le réveillon, avec un excellent rapport qualité-prix.

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