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Israël : le tourisme insensible à la guerre ?

Alors que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza se terminent, les TO affirment n’avoir pas souffert de la guerre. Mais le poids du tourisme ethnique, renforcé en période de crise, rend l’analyse difficile.

«Nous espérions que cela ne ferait pas de vagues. » Ce commentaire du service communication d’El Al, la compagnie aérienne nationale israélienne, a de quoi surprendre. Les opérations militaires dans la bande de Gaza, lancées par Tsahal fin décembre, pouvaient-elles donc n’avoir aucune incidence sur l’activité touristique ?À l’évidence, le report du Salon du tourisme israélien en France (STIFE), qui devait se tenir le 15 janvier à l’Hôtel InterContinental, à Paris, est lié aux événements. « La décision a été prise par l’hôtel, alors que nous enregistrions une forte demande », indique l’Office du tourisme. Les compagnies aériennes, elles-mêmes, ont constaté une baisse des remplissages. El Al constate que les annulations n’ont duré qu’une semaine, mais reconnaît que ce sont les trafics familial et ethnique qui ont permis d’inverser la tendance. Air France, en revanche, admet « un ralentissement » plus marqué. Les TO, pourtant, dans leur grande majorité, estiment que la guerre n’a pas eu de véritable incidence sur l’activité. « Les gens ont suspendu leurs voyages en Israël, mais le même phénomène se produit chaque année en janvier, soutient Isy Torjman, PDG de Touriscope. En revanche, nous sommes déjà pleins pour les vacances de février, principalement pour des séjours balnéaires à Eilat. »

Le poids du tourisme ethnique chez ce TO, grand spécialiste français de la destination, explique en partie ces bons résultats. De la même manière, un spécialiste des voyages spirituels comme Terre Entière, qui développe dans le pays une offre presque exclusivement dédiée aux pèlerinages chrétiens, peut compter sur des clients particulièrement captifs. « Ils sont très attachés à Israël et à la Palestine, car c’est là que se trouvent les lieux saints », explique Pierre Simon, responsable de la communication du TO. Résultats : les réservations pour les premiers départs, en février, sont d’ores et déjà considérées comme excellentes. En outre, contrairement à l’été 2006, marqué par la guerre au Sud-Liban, le nord d’Israël n’a cette fois pas été touché. Et la Cisjordanie, autre territoire palestinien, est restée calme.

SUR LA LANCÉEDE 2008

Ce qui surprend davantage, c’est que des TO moins spécialistes ont continué eux aussi à faire des affaires. « Curieusement, nous n’avons pas eu d’annulations, mais seulement des reports de quelques semaines, ce qui prouve que les clients étaient optimistes quant à l’issue rapide du conflit », commente ainsi Gwen Sévi, chef de produit Orient chez STI. Là encore, le début d’année est considéré comme encourageant : les réservations sont moins nombreuses qu’en 2008, mais le panier moyen est à la hausse, grâce à une explosion de la demande de sur-mesure. Même le climat économique semble donc ne pas inquiéter les voyagistes. Après le lancement par Optimal Voyages d’une brochure dédiée en décembre, le groupe Pauli confirme lui aussi l’arrivée de sa brochure Visit Israel de 44 pages, comme prévu, le 1er février.

La fréquentation record enregistrée par la destination en 2008 a sans doute joué. Plus de 3 millions de visiteurs se sont rendus dans le pays (contre 2,29 millions en 2007), dont 264 000 Français. Encore faut-il rappeler qu’on célébrait l’an dernier le 60e anniversaire d’Israël, à l’occasion duquel les trafics ethnique et familial avaient explosé.

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