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Innovations vertes dans l’aérien : les Français pas très intéressés

Selon une étude de la Chaire Pégase, à peine un tiers des Français connaissent les innovations « vertes » sur lesquelles le secteur aérien parie.

Pendant la pandémie du coronavirus, la question de savoir à quoi ressemblerait le monde d’après était dans toute les bouches. Force est de constater que ce monde ressemble furieusement au monde d’avant. Concernant l’aérien en tout cas. Le trafic aérien mondial approche, et parfois dépasse dans certaines régions, son niveau de 2019.

La Chaire Pégase, une chaire dédiée l’économie et management du transport aérien et de l’aérospatial, souhaite mesurer cette dichotomie entre les belles ambitions durant la crise sanitaire et la réalité du marché aérien.

« Les innovations, et en particulier les innovations vertes, rencontrent souvent des freins à leur adoption par les utilisateurs, explique la Chaire. Autrement dit, il est nécessaire de s’interroger sur les réactions potentielles des consommateurs et passagers aériens face aux nouvelles technologies » sur lesquelles le secteur aérien compte s’appuyer pour réduire son empreinte environnementale. Ou en tout cas sur lesquelles il compte communiquer dans les années à venir.

Les enjeux environnementaux restent « peu importants »

Les passagers seront-ils prêts à voler dans les nouveaux avions, plus vertueux ? Accepteront-ils de voyager avec une compagnie aérienne dont les avions sont alimentés par des biocarburants ou de l’hydrogène ? Seront-ils prêts à accepter le surcoût généré par ces nouvelles technologies ? Telles étaient les questions qu’a posé la Chaire Pégase à 1000 répondants représentatifs de la population française.

Le premier constat est implacable : les Français accordent une importance plutôt modérée aux enjeux environnementaux dans l’aérien.

Une part importante des répondants essaient de moins prendre l’avion (41%) et le critère environnemental est important pour eux (36%). Par ailleurs, une part très minoritaire (11%) de ceux qui ont déjà pris l’avion dans leur vie déclarent ressentir de la honte lorsqu’ils utilisent ce moyen de transport.

Les innovations dans l’aérien méconnues 

Cela peut être mise en parallèle de la propension des sondés à compenser leurs émissions de carbone. Seulement 28% des Français ont déjà compensé les émissions de carbone liées à leurs vols, tandis que 48% ne l’ont jamais fait. Il est aussi important de noter que 24% des répondants ne savent pas s’ils ont compensé leurs émissions de carbone ou non.

Un des points saillant de l’étude est la méconnaissance des passagers et du public en général envers les innovations. A peine plus d’un tiers des Français (35% en moyenne) avaient entendu parler des différentes innovations vertes (hydrogène, nouveaux designs d’avion, nouveaux carburants, nouveaux moteurs) avant de répondre à ce questionnaire.

En moyenne, les Français sont prêts à accepter ces innovations vertes, mais que leur degré d’acceptation reste faible ou modéré. Autrement dit, il n’y a pas de véritable engouement (ni de véritable rejet) pour ces nouvelles technologies de la part des répondants.

Ceux qui volent le plus ne veulent pas se priver

Les innovations vertes étant coûteuses, les compagnies aériennes seront probablement dans l’obligation de répercuter les coûts supplémentaires sur le prix du billet. Un des objectifs de l’étude était de mesurer le montant supplémentaire (à ajouter à un billet initial de 100 euros) que les passagers seraient prêts à payer pour voler avec une compagnie aérienne utilisant ces nouvelles technologies. Ce montant fluctue entre 13,90 € et 16,81 euros.

Enfin, fait effarant mais pas surprenant, l’étude démontre que parmi les passagers qui ont pris l’avion moins d’une fois par an ces dernières années (un aller simple), 87% pensent réduire leurs vols. A l’inverse, parmi ceux qui ont volé plus de 12 fois, seuls 54% comptent diminuer leur nombre de vols. Au final, les Français qui ont pris l’avion ces 12 derniers mois estiment réduire leur nombre de vols de 14,5% dans les 5 prochaines années.

Innovations vertes dans l'aérien : les Français pas très intéressés
Crédit : Chaire pégase.

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1 commentaire
  1. JEAN CLAUDE FABRE dit

    On a oublié de dire que les temps de vol des longs courriers allaient être réduit de 50 % avec les futures technologies.

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