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Incendie et fermeture d’Heathrow : une simple fuite non réparée était en cause

Un rapport établit les causes de l’incident ayant provoqué la fermeture d’Heathrow en mars dernier. En cause : une fuite non réparée dans un transformateur électrique.

Quand une fuite non réparée cause la panique dans le trafic aérien européen… Le 21 mars dernier, l’aéroport londonien d’Heathrow, l’un des plus fréquentés au monde, avait été contraint de fermer ses portes pendant près de 24 heures à la suite d’un incendie survenu dans un poste électrique. Cet incident d’apparence mineur avait provoqué l’annulation ou le déroutement de plus de 1 300 vols, affectant 270 000 passagers. 

Manque d’entretien 

Selon un rapport publié le 2 juillet 2025 par le National Energy System Operator (Neso), l’incendie a été « probablement » causé par une infiltration d’humidité dans une douille haute tension d’un transformateur du poste électrique de North Hyde, à l’ouest de Londres. Cette infiltration a entraîné un court-circuit, provoquant des arcs électriques qui ont enflammé l’huile isolante du transformateur, déclenchant ainsi le feu.

Le rapport souligne que ce problème d’humidité avait été détecté dès 2018, mais qu’aucune mesure n’avait été prise en raison d’un défaut d’entretien et de contrôle par National Grid Electricity Transmission, l’opérateur responsable de la maintenance du réseau à haute tension en Angleterre et au Pays de Galles. Une enquête de conformité sur la société a été ouverte. 

Des conséquences économiques lourdes

La fermeture de Heathrow, qui gère près de 84 millions de passagers par an et un volume de fret évalué à près de 200 milliards de livres sterling, a eu un impact économique considérable. Les pertes pour les compagnies aériennes, notamment British Airways, Virgin Atlantic et Lufthansa, sont estimées à plusieurs dizaines de millions de livres en une seule journée.

Outre les coûts directs liés aux annulations et compensations, les perturbations ont affecté la chaîne logistique du fret aérien, avec des marchandises périssables et à haute valeur ajoutée retardées ou détournées.

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