Hurtigruten poursuit l’exploration du marché français

Hurtigruten semble avoir trouvé la formule norvégienne qui colle au marché français. En effet, en 2017, la compagnie de l’Express Côtier a enregistré un chiffre d’affaires de 26,5 millions d’euros, soit légèrement supérieur à celui constaté en 2016.

A quelques différences près. « Le siège norvégien a réorganisé les bureaux commerciaux. Jusqu’en 2016, nous avions la charge des marchés espagnols et italiens, qui représentaient 4 millions d’euros de CA. Désormais, nous ne nous occupons que de la France », explique Christine Bois-Beauval, qui pilote le bureau français de la compagnie depuis une dizaine d’années.

L’hiver en Norvège plaît de plus en plus

Hurtigruten a donc nettement progressé en 2017 en France. Evidemment, les opérations de la compagnie en Norvège représentent le plus gros de son activité. « Nous avons fait partir 12 500 Français en Norvège en 2017 », chiffre Christine Bois-Beauval. « Une centaine de clients tiennent même à naviguer à bord du MS Lofoten, le plus vieux navire de la compagnie, pour vivre une expérience à bord d’un paquebot à l’ancienne », s’amuse la directrice générale.

Si les croisières dans les fjords norvégiens ont toujours eu la côte pendant l’été, Hurtigruten vend de plus en plus de cabines pendant la saison hivernale. « Il y a le phénomène des aurores boréales qui attirent les Français depuis quelques années. Cela nous permet d’enregistrer de la croissance parce que l’été, nos bateaux sont pleins », explique Christine Bois-Beauval.

D’ailleurs, pour l’hiver 2018, Hurtigruten a vendu toutes les cabines allouées au marché français, ou presque. « Il nous reste quelques places pour cet été, par contre ! », sourit Christine Bois-Beauval, rappelant que l’été norvégien, marqué par le soleil de minuit, est la saison idéale pour découvrir le pays et ses fjords.

Aller à la rencontre des agents de voyage en 2018

Pour l’exercice en cours, le siège norvégien d’Hurtigruten a encore demandé au bureau français de progresser, à hauteur de 13% sur la Norvège, et de 50% sur les croisières d’exploration (900 clients en 2017). « C’est un sacré défi que nous relèverons », assure Christine Bois-Beauval. « Sur l’exploration, nous avons un savoir-faire unique qui nous permet de découvrir tous un tas de destinations (Spitzberg, Antarctique, …) en zodiac, en kayak, à pied, … L’exploration, c’est notre levier de croissance ». Au Spitzberg, par exemple, la compagnie propose pas moins de 25 itinéraires différents.

Avec des produits inédits, comme le combiné Norvège/Spitzberg, Hurtigruten entend accroitre sa notoriété auprès de la distribution, avec qui elle réalise 75% de son chiffre d’affaires. « Faute d’avoir un site B2B francophone (ce n’est pas prévu par le siège, ndlr), nous avons embauché une personne pour le trade marketing, chargée de s’occuper des agents de voyages. Ce sont nos partenaires privilégiés. Et aller à leur rencontre sera notre gros chantier de l’année 2018″, conclut Christine Bois-Beauval. A défaut d’une plate-forme qui leur serait totalement dédiée, les agents de voyages français peuvent retrouver un onglet spécifique sur le site B2C d’Hurtigruten.

En attendant la livraison de son prochain navire d’exploration qui accueillera un centre scientifique poussé, le MS Roald Amundsen, à la fin de l’année 2018, Hurtigruten se prépare à diffuser sa nouvelle brochure Exploration 2019/2020 à la fin mars (40 000 ex) et son nouveau catalogue Norvège, en mai.