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Hôtels : quand des chambres fantômes sont… vendues

Un hôtel fermé ouvert à la réservation. C’est ce qu’a expérimenté l’une des journalistes de L’Echo touristique.

Le redémarrage de l’activité est complexe pour les hôteliers, et des clients peuvent en faire les frais. « Pour le week-end du 13 juin, j’ai cherché un hôtel dans le quartier de Nation à Paris, près du domicile de mon fils. J’ai réservé un hôtel sur Hotels.com. A aucun moment, il n’était indiqué sur le propre site de l’hôtel ni sur les différentes plateformes consultées que l’établissement était fermé. Mais il ne répondait pas au téléphone. J’ai pensé qu’il ouvrirait cette semaine, sauf que mon fils est passé devant : la devanture est totalement fermée, barricadée, avec un avis de fermeture temporaire dû au Covid. J’ai envoyé un mail vendredi dernier comme indiqué sur l’avis, et pas de réponse à ce jour. J’ai annulé car j’avais choisi un tarif remboursable. » Hotels.com lui répond que le remboursement peut prendre 30 jours, même s’il s’agit d’un tarif remboursable.

Puis notre journaliste effectue de nouvelles tentatives sur d’autres hôtels disponibles à la réservation en ligne, qui ne répondent pas non plus au téléphone, et qui sont peut-être fermés. Même si aucun ne mentionne leur possible fermeture exceptionnelle à cause de la crise sanitaire. Suite à ses multiples tentatives, la commerciale d’une chaîne hôtelière rappelle notre journaliste. Et lui signale que le nouvel hôtel envisagé pour ce week-end est fermé, mais qu’elle peut être relogée dans un établissement différent de la même chaîne.

Hôteliers (fermés), n’oubliez pas de fermer vos réservations

Nous avons interrogé sur le sujet le responsable « hôtels » d’une grande agence de voyages en ligne en France, qui préfère garder l’anonymat. « Nous avons eu récemment une dizaine de cas similaires : les hôtels étaient fermés, les clients ont appelé notre numéro d’urgence, nous les avons relogés dans des établissements à proximité. »

Mais ce professionnel ne leur jette pas la pierre : « Le redémarrage de l’activité est très compliqué. Des hôtels ont prévu de rouvrir, puis se sont ravisés au regard des contraintes sanitaires complexes et coûteuses. » Sachant que le protocole sanitaire a été tardivement approuvée par les autorités compétentes.

Des taux d’occupation très faibles

« Certains gestionnaires -rares au demeurant- ont alors omis de retirer leur hôtel de leurs canaux de vente, poursuit le cadre de l’OTA. Une telle situation a pu se produire si leur Revenue Manager était au chômage partiel, par exemple. Mais je tire néanmoins mon chapeau aux hôteliers, qui affrontent une crise sans précédent, avec des taux de remplissage faibles et un avenir incertain. Ils ont fait de gros efforts, et ont remboursé dans une grande majorité nos clients des réservations correspondant à la période du confinement. »

Le secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a partagé, hier, des chiffres du secteur hôtelier : « Selon l’Umih, les taux d’ouverture des établissements sont de l’ordre de 63% en France hors Ile-de-France, 50% sur l’Ile-de-France, et 24% pour Paris ». « Le taux d’occupation tutoie les 30% dans la France entière, atteint 23% en Ile-de-France, et 10% à Paris », a-t-il ajouté. Le redémarrage des opérations se fait à perte.

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