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French paradoxe

Eclaboussé par une météo épouvantable et les défections de plusieurs exposants, le salon va devoir prendre un virage radical pour s’adapter aux nouvelles exigences du marché. La fin d’une longue idylle avec Deauville ?

Top Resa pluvieux, Top Resa heureux ? Si le célèbre adage devait s’appliquer au salon du tourisme de Deauville, nul doute que l’édition 2007 aurait été un succès tant la Normandie a été noyée sous des trombes d’eau pendant trois jours. Au moins, les professionnels du tourisme n’auront pas été tentés par un détour sur la plage !

Mais voilà, le dicton ne s’est pas révélé exact et le bilan de cette 29e édition s’avère décevant. On attendait du changement de dates (du mercredi au vendredi) et de la mise en place de rendez-vous pré-organisés un électrochoc. Cela n’aura pas suffi. Les allées du chapiteau n’affichaient pas complet mercredi, et le vendredi a fait à peine mieux que les piètres samedis des dernières années. Encore une fois, le démontage des stands a commencé dès 16 heures, incitant les derniers visiteurs à rebrousser chemin ! Seul le jeudi a tenu ses promesses. De quoi donner raison à ceux qui avaient décidé de zapper la manifestation cette année, de Kuoni à Marmara, d’Asia à Donatello. Même si certains n’ont pas résisté à la tentation normande. A l’image d’Emmanuel Foiry, PDG de Kuoni France, venu incognito en simple visiteur, pour prendre la température…

Au final, nombre d’exposants font grise mine. Nous avons certes passé trois jours agréables avec des responsables de réseaux, des décideurs, mais peu de vendeurs. Rien de nouveau sous la pluie, regrette amèrement un patron. Bref, le constat se confirme d’année en année : Top Resa attire de moins en moins les agents de voyages.

Des critiques au vitriol

Du coup, beaucoup s’interrogent. D’autres tentent même de faire pression sur l’organisation du salon en envoyant des communiqués au vitriol à la presse. Histoire que 2008 (la 30e édition) marque une véritable rupture. La fronde est emmenée par Interface Tourism, qui représente 12 destinations et peut s’enorgueillir d’être le premier acheteur de mètres carrés. Et l’attaque est violente ! La société parle d’incompréhensible et injustifiable exception française et dénonce les problèmes de logistique et le prix exorbitant de la manifestation. A défaut de déménagement à Paris, Interface Tourism tirera donc un trait sur Top Resa. Pour autant, si une arrivée dans la capitale aurait le mérite de faire diminuer certains coûts, pas sûr que les Français abandonnent de sitôt ce fameux marketing bisous-bisous dénoncé par beaucoup. Les habitudes ont la vie dure… D’ailleurs, alors que ce cru 2007 était placé sous le signe du travail, certains ont regretté le manque d’animations nocturnes… Le French paradoxe en quelque sorte !

D’autres exposants sont moins radicaux. A l’image de nombreux TO, qui s’interrogent sur leur stratégie pour 2008. D’autant que le Monde à Paris/Map (en mars) viendra brouiller un peu plus les cartes. Nous serons sans doute présents l’an prochain sur les deux manifestations, histoire de comparer. Ensuite, nous devrons faire un choix, précise-t-on chez Costa. D’autres TO s’inquiètent de la réaction de leurs distributeurs s’ils prennent un stand au Map, afin de vendre directement leurs produits au grand public. Bref, rien n’est joué non plus de ce côté-là. Top Resa se prépare donc à une année décisive. Ses dirigeants doivent faire une annonce majeure avant la fin du mois d’octobre. Sera-t-elle à la hauteur des attentes ? Toujours est-il que, pour la première fois, à l’issue du salon, la date de la prochaine édition n’était pas indiquée…

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