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Europe centrale

Les TO apprécient toujours la Bulgarie les pieds dans l’eau. Faute de destination s’inscrivant hors des sentiers battus, l’Europe centrale peine à se renouveler.

Les TO français conservent la fibre bulgare. La formule balnéaire, mariant un hôtel-club francophone à un vol charter fait particulièrement recette. Fort de ses deux Lookéa en Bulgarie, Look Voyages a atteint les 8 841 clients l’an passé, contre 5 272 en 2007. La destination fait désormais l’objet d’une vive concurrence, d’où des résultats parfois inégaux selon les enseignes.

LA BULGARIE EN MANQUE D’IMAGE

Plein Vent, par exemple, explique son recul de 25 % par l’érosion des ventes de sièges d’avion à ses confrères : « Nous sommes passés de 30 % de vols secs en 2007 à 8 % en 2008, précise son PDG, Joost Bourlon. Mais, grâce à notre hôtel de 143 chambres à Albena et à notre circuit, le nombre de forfaits est resté stable. » Le TO sudiste est lié par contrat avec l’hôtel Dobrotitsa, jusqu’en octobre 2012. Comme lui, Starter a réduit ses capacités aériennes sur la Bulgarie, où il recule de 25 % : « Nous sommes passés de trois à deux vols par semaine en 2008, et à un cette année », précise Thomas Giband, responsable marketing du voyagiste basé à Mulhouse. « La Bulgarie possède des atouts en termes de prix, ce qui lui permet de concurrencer la Tunisie. Cependant, comme pour la Croatie, nous observons un petit tassement de la demande. » Ne disposant pas d’un office de tourisme parisien, le pays manque encore de notoriété dans l’imaginaire des voyageurs. « Les TO ne pourront pas créer une image sans l’appui des autorités », estime Bruno Gallois. Le directeur général de Marsans continue aussi de militer pour une représentation touristique d’une autre étoile de l’Europe centrale : la Russie. Doté d’une hôtellerie orientée affaires, le pays souffre de sa cherté. D’autant que « le rouble s’est apprécié jusqu’en novembre », relève Bruno Lachaize, le directeur général d’Inexco-Cgtt Voyages. Selon Hotels.com, Moscou décrochait, au troisième trimestre 2008, la palme de la ville la plus onéreuse au monde (259 E/chambre/nuitée). L’hiver dernier, ce fut la Berezina sur la Russie au niveau des ventes, en chute de 50 % certaines semaines, relève Inexco. « Maintenant, nous observons une baisse des prix, ce qui donne un coup de pouce à la demande, se réjouit Bruno Lachaize. Nous avons des week-ends à moins de 500 E TTC ! » La reprise est lente, et se fait surtout sentir au niveau de la clientèle individuelle à la carte. Les groupes sont en effectif plus réduits, crise oblige. Ailleurs en Europe centrale, les voyagistes se font bien souvent tailler des croupières par les offres low cost, sur le segment des courts séjours. Pour contrer cette concurrence, Marsans prépare toujours la mise en place d’un outil de forfait dynamique intégrant des compagnies à bas coûts et une sélection d’hôtels. « J’espère que cette solution sera prête pour l’été prochain », indique Bruno Gallois. Plein Vent cherche pour sa part d’autres destinations. « Nous travaillons sur des projets bien avancés en Europe centrale, pour 2011, signale Joost Bourlon. Nous sommes dans une phase de prospection d’hôtels dans deux nouveaux pays. » Mais quels pays ? Mystère…

VOYAGISTES CHERCHENT HÔTELS…

Le Monténégro pourrait coller à son positionnement de TO entrée de gamme du groupe Fram. Dans la zone, le manque d’infrastructures hôtelières est souvent un frein aux projets des voyagistes français. C’est une des faiblesses d’un pays comme la Roumanie, qui a toutefois réussi à séduire 183 000 Français en 2008 (soit + 42 % par rapport à 2006 !). Les pays Baltes maintiennent eux aussi leur place dans le palmarès, en toute modestie.

Les voyagistes doivent faire face à la concurrence des offres low cost sur le segment des courts séjours

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