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États-Unis : coup de blues chez les TO

La fréquentation touristique des Français outre-Atlantique se maintient tant bien que mal. XL en profite pour étoffer son offre de vols au départ de France. Chez les TO, en revanche, c’est la dégringolade.

Ils sont l’exception qui confirme la règle. Alors que les chiffres de fréquentation vers les États-Unis sont à la baisse sur l’ensemble des marchés émetteurs européens, les Français restent, cahin-caha, fidèles à l’oncle Sam. 540 763 d’entre eux ont ainsi visité le pays durant le premier semestre 2009, soit une très légère hausse de 0,7 % par rapport à la même période l’an dernier, tandis que le nombre de touristes d’Europe de l’Ouest baissait dans le même temps de 11,2 %, et que le nombre total d’entrées étrangères reculait de 10,2 %. Le marché français a-t-il su rester solide au coeur de l’été, alors que les statistiques montraient un début de fléchissement en mai et juin ? « La saison a été bonne sur le marché loisirs, grâce à l’euro qui reste fort face au dollar », répond Franck Bondrille, directeur de Contact LLC, un réceptif francophone basé en Floride. Mais les TO sont loin d’en dire autant. « Juillet et août ont été très calmes, commente Charles Julien, chef de produit États-Unis chez Jetset. On pensait que les clients attendaient les promos et achèteraient davantage en dernière minute, ce qui n’a pas été le cas. » Un constat également dressé par Patrice Caradec, le PDG de Transat France, qui s’attend à clore l’exercice 2009 (au 31 octobre) sur une baisse de 20 % du nombre de clients et du chiffre d’affaires vers les États-Unis. « Nous n’avons pas trouvé notre public, explique-t-il. 2009 n’est pas une bonne année pour les TO, malgré la baisse du dollar et l’élection d’Obama. » Pas de chance, c’est l’année qu’a choisie Fram pour revenir sur le territoire américain, délaissé depuis 2001. Le TO fera son retour cet hiver avec quatre programmes ultra-classiques.

NEW YORK ET LAS VEGAS MONTENT EN PUISSANCE

Les vols secs, en revanche, semblent davantage faire le bonheur des touristes. Après des débuts laborieux, en raison d’un lancement tardif, la liaison Paris-New York proposée par XL du 26 juin au 7 septembre a fait le plein en août. De quoi encourager la compagnie à monter en puissance l’été prochain. Non seulement elle renforce sa desserte de New York, avec deux vols par semaine du 21 mai au 4 octobre 2010, et jusqu’à quatre vols hebdomadaires en très haute saison (entre le 7 juillet et le 1er septembre), mais elle se lance aussi sur Las Vegas, vers laquelle seront programmées deux rotations par semaine (les jeudis et dimanches) de fin mai à début octobre. « Il y a un marché pour les short-breaks, les joueurs, les amateurs de l’Ouest américain », justifie Bernard-Xavier Spokojny, directeur marketing et communication de la compagnie. « Ce sera une nouvelle porte d’entrée ou de sortie dans l’Ouest américain, complète Charles Julien. Et on pourra aussi programmer des courts séjours, comme on l’avait fait pour les spectacles de Céline Dion. » La capitale du jeu permettra-t-elle aux TO de relever la tête en 2010 ? Paradoxalement, aucun n’a pris de véritables engagements sur les vols XL, dont la majorité des sièges seront, comme vers New York, commercialisés par Go Voyages. Mais la ville des casinos entretient le buzz de cette rentrée. British Airways a également annoncé le lancement de son vol quotidien au départ de Londres. Et la métropole, où sera prochainement inauguré le CityCenter de MGM/Mirage Corporation, aura atteint le seuil des 150 000 chambres disponibles d’ici la fin de l’année. Les hôtels se dispenseront peut-être de casser les prix pour assurer leurs remplissages. « Les tarifs commencent à remonter, assure Franck Bondrille. Et on sent désormais que les Américains s’attendent à une reprise. »

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