États-Unis/Canada
Après trois dures années liées aux attentats du 11-Septembre, à la guerre en Irak,aux relations franco-américaines difficiles, les Français retournent en Amérique du Nord !
Le pays de l’Oncle Sam séduit à nouveau les Français. Après trois années de forte décrue (688 887 touristes en 2003, contre 1 087 087 en 2000, – 37 %), les visiteurs venant de l’Hexagone ont retrouvé en 2004 le chemin des Etats-Unis (+ 13 %, à 775 274). Les raisons de ce déclic ? Le réchauffement des relations entre Paris et Washington, une envie croissante des Français de revenir aux Etats-Unis et surtout la baisse du dollar, accompagnée d’une politique des prix très agressive des voyagistes.
Témoin, la brochure Affortable USA – Les Etats-Unis pas chers – du Visit USA Commitee (l’office de tourisme), mettant en avant les prix bas sur place. Ce rebond n’a pas manqué de réjouir les TO. A commencer par Vacances Transat, dont l’activité a bondi de 25 %. Nous avons réalisé deux tiers de nos ventes avec des circuits accompagnés dans l’Ouest américain, explique Rémi Vénitien, responsable de la production Etats-Unis. Les produits permettent de serrer le budget et sécurisent les clients, avec la présence d’un guide francophone. Les autres ventes se concentrent sur New York (20 %) et la Floride. Même constat chez Jetset/Equinoxiales et Kuoni/Vacances fabuleuses.
Le Canada a lui aussi retrouvé le sourire après une année 2003 touchée de plein fouet par l’épidémie de Sras qui avait sévi en Asie… avant de s’exporter à Toronto. Le nombre de touristes français a progressé de 20 %, à 332 000. 2004 a été l’une des meilleures années depuis six ou sept ans, confirme Stéphane Michel, chef de produits chez Vacances Transat, leader incontesté de la destination dans l’Hexagone. Seul regret : les Français continuent, pour 80% d’entre eux, à privilégier le Québec et l’Ontario.
Des freins à moyen terme
Reste maintenant à espérer que le retour des Français en Amérique du Nord ne souffre des nouvelles conditions d’entrée aux Etats-Unis. La légère remontée du dollar (donc des tarifs hôteliers sur place) et surtout l’envolée du pétrole (entraînant un surenchérissement du prix des billets d’avion) pourraient constituer un frein à moyen terme.