En Guadeloupe, un « laboratoire national » pour faire émerger le spiritourisme
Le laboratoire, piloté par l’office de tourisme et le conseil départemental de Guadeloupe, espère promouvoir le spiritourisme sur le territoire français.
Le Conseil supérieur de l’œnotourisme a inauguré ce lundi le laboratoire national du spiritourisme en Guadeloupe. Celui-ci, piloté par l’office de tourisme de la Riviera des îles de Guadeloupe et le conseil départemental de Guadeloupe, est porté par le ministère des outre-mer, Atout France, des collectivités locales, des distilleries et acteurs du tourisme et du patrimoine.
Selon un communiqué, il « vise à donner un nouveau rayonnement à l’économie locale et ultra-marine. » Il doit aussi apporter un soutien aux PME et artisans producteurs. Le laboratoire espère également favoriser le développement du tourisme expérientiel, et d’offres alliant dégustations, visites et séjours immersifs.
Label National du Spiritourisme
Le spiritourisme est « un levier encore sous-exploité de préservation et de transmission du patrimoine », souligne Hervé Novelli, le président du conseil supérieur de l’œnotourisme (CSO). « Au-delà de renforcer l’attractivité touristique des territoires français, il s’inscrit dans une démarche innovante qui valorise les savoir-faire locaux, le patrimoine immatériel et l’économie des spiritueux, tout en offrant aux touristes des expériences uniques et immersives ».
L’action du laboratoire s’articulera autour de quatre grands objectifs : la structuration d’un réseau national du spiritourisme, l’encadrement et la professionnalisation de l’accueil et de l’expérience touristique, la valorisation des territoires et de leur patrimoine. Enfin, il sera chargé de créer un label national du spiritourisme ».
Celui-ci entend donner une reconnaissance officielle à la pratique, et garantir l’authenticité et la qualité de l’offre. Il reposera sur plusieurs critères : l’authenticité et la mise en valeur du terroir, l’expérience immersive et pédagogique, l’engagement environnemental et la qualité de l’accueil.
Clientèle à forte valeur ajoutée
Le laboratoire compte s’inspirer des standards de l’œnotourisme, qui fait déjà valeur de référence en France. « Le spiritourisme soulève de véritables enjeux dans les territoires en matière de création de valeur, d’emplois locaux (…), mais aussi d’attractivité touristique », explique Patricia Azor, directrice générale de l’office de tourisme de Guadeloupe. Elle espère également attirer « une clientèle à forte valeur ajoutée comme les amateurs de spiritueux, les gastronomes ou les voyageurs en quête de culture ».
La France est le premier exportateur mondial de spiritueux en valeur. Pour rappel, l’œnotourisme avait attiré douze millions de visiteurs en France durant l’année 2024, en faisant la troisième destination au monde de tourisme viticole. Atout France avait également mis en place un « pôle dédié », regroupant des acteurs du tourisme et de la viticulture de l’ensemble des régions viticoles françaises.
