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En France, quelles sont les ambitions du voyagiste EasyJet Holidays ?

EasyJet Holidays réalise, déjà, 1,4 milliard d’euros de ventes annuelles. L’Echo touristique a interviewé Tony Hopkins, le directeur du yield et des inventaires, basé au Royaume-Uni, notamment pour mieux comprendre son modèle et ses ambitions en France.

L’Echo touristique : Avec EasyJet Holidays, vous considérez-vous comme une agence en ligne ou un voyagiste ?

Tony Hopkins : Nous faisons évidemment partie de la compagnie aérienne EasyJet. Nous sommes un tour-opérateur qui prend des sièges d’Eaysyjet et les combine avec des hôtels et des transferts pour offrir des forfaits comme le proposerait un tour-opérateur traditionnel. Mais nous le faisons à des prix imbattables. Grâce à nos faibles coûts et à notre appartenance à une compagnie aérienne à bas prix, nous sommes en mesure de proposer des prix très intéressants et de concurrencer les agences de voyages en ligne.

Nous sommes un tour-opérateur.

Tony Hopkins, lors de l’interview réalisée en visio.

Quel est l’objectif d’EasyJet Holidays que vous avez lancé avec la plateforme technologique Atcore ? Vendre des sièges loisirs à bas prix ? Ou gagner plus librement de l’argent, puisque vos forfaits cachent le prix du billet d’avion ?

Tony Hopkins : EasyJet Holidays permet à EasyJet de vendre des séjours hôteliers. Nous savions que, sur les destinations loisirs, de nombreux clients réservaient en direct leurs billets d’avion et achetaient ensuite l’hébergement auprès de nos concurrents. Nous avons donc voulu créer un produit vacances avec un bon rapport qualité-prix et des avantages. Nous leur garantissons le versement d’un acompte de seulement 75 euros par personne, un paiement flexible, la possibilité d’annuler jusqu’à 60 jours avant le départ. EasyJet est ainsi en mesure de dégager une marge plus importante par client.

Pensez-vous que vos prix sont plus compétitifs que si le client réservait séparément sur votre site web et sur un bedbank, par exemple ?

Tony Hopkins : Nous vérifions beaucoup les prix. Nous estimons que, dans 75% des cas, nous sommes moins chers que tous nos concurrents. Nous essayons de maintenir des prix imbattables pour nos clients par rapport aux voyagistes, mais aussi par rapport aux budgets des personnes qui préparent elles-mêmes leur voyage.

 En France, nous allons plus que doubler les volumes de ventes cette année. (…) L’objectif global d’EasyJet Holidays est d’augmenter les volumes de ventes d’environ 25%.

EasyJet Holidays a réalisé un chiffre d’affaires de 1,137 milliard de livres sterling (1,4Md€) en 2024. Quel pourcentage représente la France ?

Tony Hopkins : Nous ne donnons pas de chiffres par marché, à ce stade. Nous avons été lancés en France en 2024. Par conséquent, la proportion a été relativement faible au cours de cette année de lancement. Mais nous constatons déjà une croissance significative de nos ventes en France sur des destinations balnéaires comme Majorque, le Maroc, l’Égypte, ainsi que sur des séjours urbains vers Londres et d’autres destinations européennes. En France, nous allons plus que doubler les volumes de ventes cette année.

Capture d’écran du site EasyJet Holidays

Quels sont vos prochains objectifs, en particulier pour 2025 ?

Tony Hopkins : L’objectif global d’EasyJet Holidays est d’augmenter les volumes de ventes d’environ 25%. Actuellement, seuls 4% des clients d’EasyJet réservent des vacances auprès du groupe. Nous avons donc une opportunité considérable de croissance, en incitant les clients à combiner leur vol, leur hôtel et leurs transferts. Nous continuons d’améliorer nos sites web et à enrichir notre offre d’hébergements dans certaines destinations. Nous avons ainsi élargi la gamme d’hôtels à Majorque et en Afrique du Nord pour répondre aux attentes de nos clients français.

Dans les destinations loisirs, nous pourrions dépasser le taux de 30% de « vol+hôtel ».

Environ 4% de vos clients d’EasyJet réservent des forfaits EasyJet, ce qui est considérable puisque vous avez lancé le produit il y a seulement quelques années. D’après vous, jusqu’à quel pourcentage pourriez-vous aller ?

Tony Hopkins : Ce pourcentage (de 4%, Ndlr) varie considérablement d’une destination à l’autre. Nous avons des pourcentages beaucoup plus élevés dans des destinations d’agrément comme New York, la Turquie et l’Égypte.

Nous n’avons pas d’objectif global à atteindre. Mais dans les destinations loisirs, nous pourrions dépasser le taux de 30%.

Les destinations urbaines attirent plus de voyageurs d’affaires, de personnes qui rendent visite à des amis ou à des parents. Il est par conséquent plus difficile d’atteindre un tel pourcentage pour des city-breaks. Mais nous redoublons d’efforts pour faire comprendre aux clients l’avantage de combiner un hôtel urbain et un vol avec les vacances nous.

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