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En 2010, les clients plus nombreux ont dépensé moins

L’exercice 2009-2010 s’est terminé en légère croissance pour les voyagistes de l’Association de tour-opérateurs/Ceto mais la hausse du trafic s’est doublée d’une baisse du panier moyen.

Àprès 2009, annus horribilis, et sans préjuger de 2011 qui s’annonce toutefois comme un fort mauvais cru, 2010 a apporté une légère rémission aux voyagistes. Selon le baromètre annuel du Ceto, entre le 1er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, les membres de l’association (80 % du marché) ont fait voyager 7 523 082 clients, soit une hausse de l’activité de 5,6 %.

STRATÉGIES TARIFAIRES POUR CLIENTS ATTENTISTES

L’exercice qui s’est révélé une fois de plus périlleux, avec en prime un nuage de cendres au coeur des vacances de printemps, a été sauvé par une saison d’été (+7 %) qui a compensé les mauvais résultats de l’hiver (-4 %). Avec un trafic repassé en positif à partir de juin et un mois de juillet au dessus des espérances, notamment en long-courrier, l’activité globale s’est soldée par une progression appréciable par rapport à l’exercice précédent. Ce sont toutefois les vols secs (37 % des clients) qui ont tiré la croissance (+11 %) quand les ventes de forfaits avec 4 755 426 clients se sont contenté d’un petit +2,7 %. « C’est peu lorsqu’on sait que c’est là que ce font les marges », remarque René-Marc Chikli, président du Ceto. Il faut dire que le rétablissement timide est essentiellement à mettre au crédit d’une politique tarifaire volontariste qui a permis de tirer les prix vers le bas tout au long de l’exercice pour séduire les clients très attentistes. La recette unitaire moyenne pour les voyages à forfait s’est ainsi établie l’année dernière à 925 E (-1,6 %). « Les Français ont un peu plus voyagé en 2010 mais en dépensant moins, résume René-Marc Chikli. Et les destinations qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu sont clairement celles qui ont pratiqué des prix agressifs à l’instar de la Tunisie ». L’objectif en 2011 était de retrouver une recette unitaire à la hausse. Les événements se sont chargés de contrarier une fois de plus les stratégies tarifaires.

LA TUNISIE TOUJOURS PREFÉRÉE DES FRANÇAIS

Au cours de l’exercice 2009-2010, la France avec 820 819 clients à forfaits (-0,3 %) a réalisé un volume d’affaires de 379 ME (-2,6 %). Bref, une année plus que moyenne sans phénomène de report. Les destinations moyen-courrier (qui représentent 60 % de l’activité) ont séduit 2 922 843 clients (+3,6 %) mais le panier moyen s’est tassé de 2,1 % à 788 E. Mêmes tendances pour le long-courrier avec 1 011 764 clients (+2,7 %) mais une recette unitaire à la baisse à 1 699 E (-1,1 %). Parmi les plus belles performances, Maurice (+30,6 %) s’est distinguée une fois de plus. L’île a indéniablement profité d’un nouveau modèle tarifaire et pris des parts de marché à la République Dominicaine (-21 %) et au Mexique (-40 %) encore convalescent en 2010 après la crise sanitaire de la grippe H1N1. Les Antilles françaises (+21 %) ont au contraire renoué avec la croissance et talonné la République Dominicaine même si l’on reste encore loin du trafic de 2007. Le Canada (+12 %) et les États-Unis (+7 %) s’en sont tirés avec les honneurs mais échappent de plus en plus aux TO surtout l’été. En Asie, la Chine et l’Inde ont retrouvé leur allant tandis que le Vietman a continué de cartonner. En moyen-courrier, la Turquie (+15,4 %) qui confirme ainsi son redémarrage mérité et l’Égypte (+9,8 %) ont enregistré les plus belles progressions avec l’Espagne continentale (+15 %) dopée par l’effet clubs quand les Baléares ont accusé le coup (-10 %). Au final, toujours devant le Maroc, la Tunisie est demeurée la première destination étrangère des Français avec 601 193 forfaits vendus au cours de l’exercice mais ne doit sa croissance (+3 %) qu’aux nombreuses promotions. « Le capital confiance est de retour. On sent une reprise qui se confirme, annonçait au début de l’hiver 2010-2011 René-Marc Chikli, même si on sait qu’il y aura encore des chaos ». Tristement prémonitoire. À l’heure où le secteur s’apprête à faire les – mauvais – comptes d’un 2011 très chahuté, 2010 semble, rétrospectivement, un exercice somme toute correct.

« Les destinations qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu sont clairement celles qui ont pratiqué des prix agressifs à l’instar de la Tunisie »

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