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En 2003, les TO ont enregistré un recul de 7 % de leur activité

Selon le bilan de l’association des tour-opérateurs (Ceto), les ventes de voyages à forfaits ont chuté de 5 % en 2003, tandis que les vols secs affichaient une forte baisse de 16,4 %.

P ire qu’en 2002 ! Les résultats de l’enquête annuelle de l’association des tour-opérateurs (Ceto), qui re-groupe une cinquantaine de vo- yagistes représentant plus de 80 % du marché français du voyage à forfait, le confirme. L’exercice 2003 a été un bien mauvais cru. Après un début de saison d’hiver 2002-2003 encourageant, la guerre en Irak, le Sras en Asie et une conjoncture économique morose dans l’Hexagone ont achevé de ruiner les espoirs de reprise. En 2002, les TO avaient pourtant pas trop mal accusé le coup du 11-Septembre, en affichant un recul limité à 6,2 %, bien moindre que les prévisions les plus pessimistes !

L’année dernière (pour la période comprise entre le 1er novembre 2002 et le 31 octobre 2003), forfaits et vols secs cumulés, les TO membres du Ceto ont fait voyager 7 357 275 clients, soit une baisse de 7 % par rapport à l’exercice 2001-2002 (7 914 276 clients). Les vols secs (1 186 774 passagers) réalisent la plus mauvaise performance, avec des ventes en chute libre, de 16,4 %. Ce recul s’inscrit après déjà deux années de forte baisse (-12,8 % en 2001 et 2002). Ces chiffres sont toutefois difficilement analysables, l’activité des membres du Ceto étant finalement peu représentative en termes de vols secs.

L’étude est en revanche beaucoup plus instructive en matière de forfaits : 6 170 501 clients ont acheté un vol accompagné d’une prestation l’an dernier, soit une baisse de 5 %. La vente de forfaits représente au final 83,8 % de l’activité globale des voyagistes. La France, malgré une baisse du nombre de clients de 4,3 % (naufrage du Prestige, baisse de fréquentation de la côte Atlantique) arrive toujours en première position des destinations avec 3 228 168 clients, soit la moitié des ventes totales de forfaits.

Les Maldives, l’étoile montante

Pour les 50 % de clients restants, ce sont les destinations long-courriers qui font le plus les frais de la crise, l’Asie en tête. Le continent paie sévèrement les conséquences du Sras, avec un recul des ventes de forfaits de 18,2 %. À noter toutefois dans ce contexte difficile les bonnes performances de l’Inde (+ 67,2 % pour 10 097 clients), du Sri Lanka (+38,9 %, 9 591 clients) et des Maldives (+27,3 %, 20 610 clients). La Chine (-29,8 %), le Vietnam (-19,6 %) et la Thaïlande (-24,7 %) ont au contraire été très pénalisées. Mais c’est l’Indonésie (-64,9 %) qui plombe la zone, les attentats de Bali en octobre 2002 ayant ajouté à la sinistrose.

En Amérique du Nord, les États-Unis (-21 %) et le Canada (-20 %) continuent à chuter, souffrant cette fois-ci de la tension franco-américaine pour les premiers et du Sras pour le second. Les TO ont dû subir également l’année dernière une certaine désaffection pour l’île Maurice (-8, 4 %). La destination a vraisemblablement pâti de l’envolée des Maldives, étoile montante en 2003. Même déception du côté du Sénégal (qui avait pourtant bien résisté en 2002) avec une baisse des ventes de 8,8 %, et surtout des Antilles. Les îles françaises poursuivent leur dégringolade (-23,6 %), rétrogradant à la 10e place des destinations les plus vendues (elles occupaient encore la 5e en 2001). La forte concurrence de la République dominicaine (+23,4 %) et de Cuba (+ 8,9 %) n’y est pas étrangère.

La Tunisie récidive à la baisse

À signaler enfin la très jolie percée du Mexique (+24,9%), qui bénéficie du fort engagement de plusieurs TO vers la Riviera Maya. L’Amérique centrale et du sud s’est d’ailleurs globalement très bien comportée l’an dernier (+17%). En moyen-courrier, la plus importante contre-performance vient de la Tunisie, qui perd 100 000 clients en un an (avec une nouvelle baisse de 16 %) après un recul déjà de 18 % en 2002. Le pays a néanmoins retrouvé des couleurs cette année. Le Maroc enregistre quant à lui une progression de 12,3 %, malgré les attentats de Casablanca en mai 2003. Le royaume chérifien a trouvé le bon compromis entre la découverte authentique (avec les hébergements en riads notamment) et un tourisme balnéaire bien dosé. Il ravit d’ailleurs à la Tunisie sa première place au top dix des destinations étrangères les plus vendues en nombre de forfaits.

La Turquie, poids lourd en panne

Autre poids lourd sinistré l’an dernier, la Turquie (-34,9 %) paie injustement la proximité du conflit en Irak, tout comme la Jordanie (-35,2 %). L’Égypte au contraire, forte d’une très belle reprise des ventes au second semestre, termine l’exercice 2003 en positif, à +9,1 % pour 142 187 clients. Parmi les destinations majeures du bassin méditerranéen, c’est toutefois la Grèce continentale qui a le mieux tiré son épingle du jeu (+15,8 %) tandis que la Crète a stagné et que l’Espagne, les Baléares et les Canaries ont reculé. Enfin, la belle envolée de la Sardaigne ne parvient pas à éclipser celle de la Croatie (+312,5 %), nouvelle coqueluche des productions estivales.

Le Maroc (+12,3 %) ravit à la Tunisie sa 1re place des destinations étrangères en nombre de forfaits

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