Dublin, de l’air et de la fête

Célébré en beauté dans le monde entier, de la Cinquième Avenue, à New York, à Temple Bar, sur les rives de la Liffey, la rivière de Dublin, le Saint Patrick’s Day nous remémore chaque année, le 17 mars, que les Irlandais ont l’âme festive. Plus que jamais en temps de récession, la capitale irlandaise ne déroge à sa réputation. L’insolente progression de la fréquentation française en Irlande s’est toutefois ralentie en 2008,après des années d’euphorie : +1,3 % de janvier à novembre derniers, contre +10 % en 2007 et +16 % en 2006.

Rattrapé par une mauvaise conjoncture économique sur l’île, le secteur touristique doit donc s’adapter. Certains professionnels jouent déjà le jeu de la baisse des prix, alors que Dublin avait la réputation d’être une destination plutôt stable et onéreuse, bien qu’un peu moins chère depuis que la compagnie nationale Aer Lingus a réduit ses tarifs pour contrer la concurrence de Ryanair. Dublin doit aussi faire face au nouvel attrait touristique de Belfast. De son côté, l’Office de tourisme irlandais en France mettra, cette année, un coup de projecteur sur les régions côtières du pays et celle des lacs, poursuivant ses actions à destination des professionnels : formation en ligne, éductours, e-newsletters, site dédié aux agents de voyages, workshop (du 27 au 29 avril). Malgré le marasme économique du moment, sur les docks, grues et marteaux-piqueurs continuent de s’activer. Un nouveau quartier entier se construit. D’ici à 2011, on annonce un centre de convention de 2 000 places, un opéra et une brochette d’hôtels, de boutiques et de pubs. Sans oublier The O2, la salle de concert géante récemment inaugurée. À Dublin, le légendaire esprit de la fête ne faiblit pas…