Didier Picquot, une vie de palaces
Directeur général de la Mamounia, à Marrakech, qui rouvre ses portes à la fin du mois après trois ans de rénovation.
On aurait pu l’imaginer nerveux. Il s’avoue impatient. À quelques jours d’une réouverture très attendue, Didier Picquot est avant tout curieux de la réaction de ses clients. « On se sent un peu comme des parents qui ont acheté les cadeaux de Noël au mois d’août et ont hâte de lire l’expression sur le visage de leurs enfants pour voir s’ils ont touché juste », s’amuse-t-il. Il y a trois ans déjà que le rideau est tombé sur le mythique Hôtel La Mamounia, pour lui redonner son lustre « et une personnalité plus adaptée au monde contemporain ». Succédant à Mohammed Chab, une figure de l’hôtellerie marocaine, Didier Picquot, ancien directeur du Ritz, ou de l’Hôtel Pierre, à New York, a repris le flambeau en mai 2008. La consécration sans doute, d’un parcours d’exception forgé au sein de groupes hôteliers parmi les plus prestigieux : Hilton, Hyatt, Four Seasons, Shangri-La… Un tournant aussi, car en dépit de trente-huit ans de métier sur quatre continents, Didier Picquot prend pour la première fois la tête d’un établissement indépendant. « Sans toute une batterie d’égos à gérer. C’est assez rafraîchissant », reconnaît-il. Mais le programme reste chargé. Pour l’heure, l’établissement est en cours de rodage, et les 770 employés s’activent pour préparer la fin de l’année : inauguration officielle, participation au Festival international du film de Marrakech. Ce qui, hormis une brève escapade dans le sud marocain avec son épouse, ne laisse à ce globe-trotter que peu de temps pour faire du tourisme. Qu’importe. Participer à la réouverture d’un établissement aussi célèbre est un privilège rare, et l’essentiel est que tout soit fin prêt pour le retour de voyageurs en quête d’adresse d’exception. Pour eux, cette année, Noël tombera le 29 septembre.
