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Coronavirus : plusieurs compagnies aériennes stoppent des vols vers la Chine

De British Airways à Cathay Pacific, des compagnies ont stoppé des vols ou réduit la voilure vers la Chine, désormais en partie coupée du monde.

Alors qu’Air France a stoppé jusqu’à nouvel ordre ses vols vers Wuhan, épicentre de l’épidémie, d’autres compagnies ont pris des mesures encore plus radicales, en cessant d’opérer ou en réduisant leurs vols sur l’ensemble de la Chine. C’est le cas de British Airways, qui a annoncé mercredi la suspension immédiate de tous ses vols vers la Chine continentale. Une décision qui suit la consigne émise par le Royaume-Uni d’éviter de se rendre dans le pays. British Airways assure des vols quotidiens reliant Londres à Pékin ou Shanghai. La compagnie britannique est la première compagnie européenne a prendre une telle mesure.

Myanmar National Airlines, Air KBZ et Myanmar Airways International, les trois compagnies birmanes qui relient la Chine, ont annoncé stopper leurs liaisons à compter du 1er février.

Alors que les autorités américaines ont conseillé, mardi, aux ressortissants des Etats-Unis de ne pas se rendre en Chine pour le moment, la compagnie United Airlines a également pris la décision de réduire la voilure en suspendant certains vols vers Pékin, Shanghai et même Hong Kong entre le 1er et le 8 février, en raison de la diminution de la demande. Si Washington n’a pour le moment pas pris la décision de suspendre le trafic aérien vers et depuis la Chine, la situation est analysée quotidiennement.

Finnair, qui a multiplié ces dernières années ses liaisons avec l’Asie, va suspendre certains vols mais maintient des liaisons avec Pékin, Shanghai, Hong Kong et Guanghzou. La compagnie finlandaise justifie cette réduction de voilure par la suspension décidée par Pékin des voyages organisés en Chine et à l’étranger.

La compagnie indonésienne Lion Air, qui exploite la plus grande flotte d’Asie du sud-est, va elle aussi suspendre ses vols vers la Chine à partir du 1er février. Au total, ce sont plus de 15 destinations chinoises qui sont desservies par cette compagnie ou sa filiale Batik Air. Un million de touristes chinois se rendent chaque année en Indonésie.

De son côté, Cathay Pacific a indiqué qu’elle allait progressivement réduire, au moins de moitié, ses vols vers et en provenance de Chine continentale. La compagnie dont le principal hub est installé dans l’aéroport international de Hong Kong a indiqué que la décision prendrait effet jeudi, jusqu’à fin mars. A noter que Hong Kong a annoncé mardi la suspension des ses liaisons maritimes et ferroviaires avec la Chine continentale. Les services de trains à grande vitesse et de trains interurbains seront stoppés à partir de jeudi minuit. Les permis de voyage personnels des Chinois du continent vers Hong Kong seront également suspendus. Six des 14 postes-frontières seront fermés à partir du 30 janvier et « jusqu’à nouvel ordre ».

De son côté, la compagnie aérienne russe Ural Arilines, qui opère des liaisons vers Munich, Paris et Rome, suspend tous ses vols à destination de l’Europe. « En raison de la situation épidémique en Chine et avec la mise en place de mesures restrictives par les autorités chinoises et l’agence touristique russe à destination des touristes chinois et russes, Ural Airlines est contrainte d’annuler une série de vols jusqu’à la fin de l’hiver », a annoncé la compagnie à l’agence de presse publique TASS. Selon Ural Airlines, basée à Ekaterinbourg dans l’Oural, ses vols vers l’Europe sont « traditionnellement fréquentés par des gros groupes de tours organisés venus de Chine ». Les touristes chinois utilisent en effet massivement les aéroports russes comme point de transit à destination des pays européens.

Pas de changement du côté d’Air France

All Nippon Airways (ANA) a pour sa part déclaré qu’elle prolongerait tout au long du mois de février la suspension de tous les vols entre la ville chinoise de Wuhan et l’aéroport de Narita. La compagnie aérienne a décidé de prolonger l’arrêt des vols, car Wuhan est pratiquement fermée et aucun transport n’est désormais autorisé à destination et en provenance de l’aéroport de la ville depuis que les autorités chinoises ont décidé de mettre la ville en quarantaine.

Pour l’heure, le programme de vol d’Air France reste inchangé, en dehors de la suppression de ses trois vols hebdomadaires vers Wuhan. Les dix vols hebdomadaires d’Air France pour Pékin et les treize pour Shanghai au départ de Paris, ville européenne la mieux connectée avec la Chine, sont pour le moment maintenus.

Pas d’annulation non plus pour la compagnie allemande Lufthansa qui affirme « avoir mis en place plusieurs mesures ». Des masques ont notamment été distribués au personnel de cabine et au sol. Le groupe Lufthansa opère une dizaine de vols par jour vers et au départ de la Chine et « plusieurs douzaines » par semaine.

La compagnie suédoise SAS, qui dessert une fois par semaine Pékin et Shanghai n’a pas suspendu ses vols mais assure « suivre les développements avec attention ».

A noter que la Polynésie française a annoncé mercredi une série de mesures pour limiter le risque de propagation du coronavirus sur son sol, néanmoins jugé faible.  Le gouvernement a précisé qu’il exigeait notamment une attestation médicale datant de moins de quinze jours pour tous les voyageurs en provenance d’Asie. Les voyageurs de jets privés en provenance d’Asie devront obligatoirement faire l’objet d’un contrôle médical.

Les autorités sanitaires chinoises ont dénombré mercredi 5.974 cas confirmés de contamination en Chine continentale, soit plus de 1.400 de plus que la veille, tandis que le bilan s’est aggravé à 132 décès (voir cette carte interactive en ligne). Le nombre d’infections par le nouveau coronavirus (2019-nCoV) en Chine continentale a dépassé celui de l’épidémie de Sras dans le pays en 2002-2003, selon les chiffres officiels publiés mercredi 29 janvier. Le 2019-nCoV est cependant jugé moins puissant que le Sras (qui avait fait 800 morts), mais plus contagieux.

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