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Coronavirus : jusqu’à 500 000 emplois menacés dans le tourisme français ?

La crise sanitaire, qui s’étale dans le temps et paralyse toujours l’industrie touristique, pourrait avoir des conséquences sociales très importantes.

Quel sera l’impact de la pandémie, à moyen et à long terme, sur l’emploi dans l’industrie touristique française ? « Entre 300 et 500 000 emplois sont sur la corde raide, en France, actuellement », chiffre Didier Arino, président du cabinet Protourisme, qui intervenait lors de la première édition des Ateliers de l’IFTM. « C’est-à-dire qu’ils disparaîtront quand les aides s’arrêteront », estime l’analyste.

Une prévision pessimiste qui marquerait fortement le marché de l’emploi dans le tourisme en France, coiffant 1,3 million d’emplois salariés, et 700 000 emplois non-salariés. Auxquels il faut ajouter deux millions d’emplois indirects et induits supplémentaires, estime Didier Arino. « A l’échelle internationale, 300 millions d’emplois touristiques ont déjà été perdus. 100 millions de personnes ont dû retourner travailler dans les champs, en Asie, en Amérique latine, en Afrique, parce qu’elles ne bénéficiaient pas de l’airbag social offert en Europe », poursuit-il.

Tourisme : 10 milliards d’euros de PGE

Par ailleurs, 2021 « sera forcément meilleure que l’année 2020 », selon Protourisme. « Mais elle sera marquée par une reprise relativement lente » … et « un mur de dettes » qui ne cesse de s’élever pour les entreprises du tourisme.

« 10 milliards d’euros ont été accordés aux entreprises touristiques, sous la forme d’un PGE… qu’il faudra bien rembourser ! Les entreprises sont fragilisées, et beaucoup n’auront pas la capacité de rembourser, car les marges sont très faibles. Et il y a aussi le cas des agences de voyages, qui devront rembourser ce PGE, mais aussi les avoirs de leurs clients, ou les faire partir, ce qui représente un coût ».

Réduire les charges patronales

Alors, quelles solutions pour éviter les faillites en cascade et préserver l’emploi des professionnels du tourisme en France ? Didier Arino plaide, par exemple, pour « des aides de soutien à l’emploi, comme une réduction des charges patronales. Elle pourrait être de 90% en 2021, de 60% en 2022, et de 30% en 2023. Cela permettrait de donner du souffle aux entreprises et de privilégier le maintien des emplois et ne pas soutenir des entreprises qui, de toute façon, disparaîtront ».

En France, dans l’économie touristique, la pandémie aura coûté plus de 60 milliards d’euros de recettes en 2020.

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