Comment Sylvia Pinel veut rendre la France plus compétitive

Pour sa première intervention aux Rencontres nationales du tourisme, Sylvia Pinel a certainement voulu marquer les esprits en prononçant un discours engagé. "Le tourisme a un rôle essentiel à jouer dans le redressement du pays. C’est un secteur clé qui compte plus de deux millions d’emplois et génère 7% du PIB", a-t-elle tenu à rappeler en introduction.

N’ignorant pas les difficultés que traverse néanmoins le secteur, elle a ajouté que "l’emploi est une préoccupation prioritaire" et, que, par conséquent "le tourisme va bénéficier pleinement du pacte de compétitivité présenté mardi par le premier ministre". Ainsi, les entreprises du secteur vont-elles bénéficier du nouveau crédit d’impôt mis en place par le gouvernement, qui représente l'équivalent de 6% de baisse du coût du travail pour les salaires inférieurs à 2,5 SMIC.

"Les acteurs privés sont trop dispersés et éclatés"

La ministre du tourisme fixe également comme priorité le retour de la France à plus de compétitivité sur l’échiquier mondial. "Le secteur du tourisme est très peu visible et trop méconnu ce qui nuit à l’image de la France à l’étranger et aux politiques menées". Sylvia Pinel a donc présenté hier une feuille de route pour que la France regagne la première place mondiale en terme de recettes touristiques, contre la troisième actuellement (derrière les Etats-Unis et l’Espagne). Elle a notamment pointé du doigt le fait que "les acteurs privés sont trop dispersés et éclatés" et qu’il est nécessaire de "rendre l’offre plus lisible et visible pour contribuer à un meilleur équilibre territorial entre les régions". Pour y parvenir, elle mise avant tout sur le renforcement de l’action et du rôle de promotion d’Atout France à travers notamment la création d’une bannière "France unique", à l’image de la mise en avant actuelle du "made in France". "Trois ou quatre régions doivent être préfigurateurs et créer une boîte à outils des bonnes pratiques", a-t-elle par exemple indiqué. Un plan de réhabilitation des hébergements touristiques situés à la montagne et dans les stations balnéaires est également en cours de réflexion.

Enfin, Sylvia Pinel mise sur une formation mieux adaptée des futurs salariés du secteur, notamment à travers le développement de l’apprentissage et le renforcement de l’enseignement des langues étrangères, pour assurer un meilleur niveau de service.      

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