Comment affréter un vol charter ?

Faire partir un groupe de 50 personnes de Châteauroux pour Marrakech, c’est possible ! Généralement pratiqué par les tour-opérateurs, l’affrètement se développe de plus en plus dans les réseaux ou même ponctuellement chez des agences indépendantes, qui peuvent ainsi obtenir des tarifs plus intéressants en négociant directement avec les compagnies aériennes.

La première règle est de s’y prendre longtemps à l’avance. Le minimum à prévoir pour une destination moyen-courrier est de trois à cinq mois, explique Dorine Scemama, chez Grand Large Voyages Selectour à Nice, qui vient d’affréter quatre vols vers l’Egypte, la Croatie, la Tunisie et Malte. Le mieux est de partir d’un groupe constitué de quarante à cinquante personnes permettant de limiter les risques, et de compléter avec des individuels. Le cas échéant, on peut éventuellement revendre les places à d’autres agences ou relancer nos clients fidèles, précise Dorine Scemama. La solution du coaffrètement, avec d’autres agences locales, permet de s’engager sur un nombre de places plus réduit. Il faut néanmoins bien s’entendre sur les tarifs, car cette pratique peut donner lieu à des batailles de prix entre agences.

Le recours à un courtier, une solution sécurisante

Face à la difficulté que constitue un affrètement, certaines agences préfèrent se tourner vers un tour-opérateur, qui mettra alors en place un vol à leur demande et assumera la majorité des risques. Elles sont ainsi couvertes en cas de problèmes (retards par exemple). Le voyagiste pourra par ailleurs partager avec elles la publicité dans les journaux locaux, indispensable pour remplir l’avion.

Enfin, le recours à un courtier aérien, comme Air Partner ou Avico, constitue une dernière solution. C’est très sécurisant. Si on s’y prend longtemps à l’avance, on peut affiner au maximum la demande : dates, créneaux horaires, prestation sur les vols, etc., explique Isabelle Massy, directrice de Massy Voyages, qui mettra en place cet été des départs de Limoges vers l’Italie du Sud, l’Andalousie et le Portugal. Pour soutenir ce programme, elle a même édité une petite brochure pour sa clientèle individuelle. En passant par un courtier, on a moins de latitude pour discuter les tarifs, mais on peut vraiment personnaliser la demande, conclut Isabelle Massy.