CFC veut faire revivre la croisière « à la française »
La Compagnie Française de Croisières se lance avec le Renaissance, un premier navire de 1 100 passagers qui naviguera uniquement de Marseille et du Havre à partir de février 2023.
La croisière « à la française » fait son grand retour dans l’Hexagone avec la Compagnie Française de Croisières (CFC). Disparue de l’horizon maritime depuis l’arrêt de Croisières de France en 2016, ce « revival » est piloté par deux professionnels du secteur, Clément Mousset et Cédric Rivoire-Perrochat, passés notamment par les compagnies Festival, Costa, NCL, Royal Caribbean, Rivages du Monde et Celestyal. Le premier assure le management et la partie commerciale de CFC, le second le marketing et l’opérationnel.
Positionnement adulte et premium
Pour ce beau projet dont les premières croisières sont programmées en février 2023, la jeune compagnie a mis la main sur un navire en cours de rénovation datant de 1993, l’ex-Maasdam d’Holland America Line de 629 cabines, rebaptisé Renaissance dont la capacité sera limitée à 1 100 passagers.
Un paquebot que les deux fondateurs présentent comme « à taille humaine » avec un positionnement adulte, senior et premium.
« Le concept a été élaboré en partenariat avec des TO, des agents de voyages et des clients », souligne Cédric Rivoire-Perrochat, qui met en avant le côté vintage et de la tradition des voyages au longs cours qui sera la marque de fabrique de CFC.
Les clients y retrouveront ainsi les spécificités qui ont fait le succès des croisières 100% francophones avec journaux de bord, noms de lieux à bord, menus, excursions et animations en français. Et même des terrains de pétanque !
Pas d’acheminement aérien pour réduire le prix des croisières
Afin de proposer un accès sans aérien, le MV Renaissance sera positionné exclusivement au départ du Havre et de Marseille. Le nouvel opérateur, arborant le pavillon français, a choisi comme siège et port d’attache la cité phocéenne, laquelle a récemment lancé une pétition anti-croisières en invoquant la pollution… La question environnementale n’a d’ailleurs pas été oubliée. « Nous avons sélectionné un paquebot qui avait été équipé par HAL des meilleures technologies en raison de ses navigations dans des eaux très réglementées comme en Alaska », précise Cédric Rivoire-Perrochat.
Les itinéraires, au nombre de 30 en 2023, seront tous différents afin de favoriser les enchaînements. « CFC ne sera pas en concurrence avec Costa ou MSC car notre paquebot effectuera des croisières plus longues, jusqu’à 11 ou 13 nuits », précise Clément Mousset. Si les tarifs sont dégressifs avec des paliers à 190 et 90 jours du départ, le prix de moyen est estimé à 240 euros par jour et par personne avec les pourboires.
Destiné notamment aux groupistes, un tarif Prio très attractif est également proposé, payable à 100% à la réservation et non remboursable. Les excursions et les forfaits boissons seront en supplément, payables à bord pour les passagers individuels. Si le paquebot est dédié aux plus de 18 ans, les familles seront aussi de la fête avec sept croisières intergénérationnelles » programmées durant les vacances scolaires avec des animations dédiées.
La qualité des itinéraires, plus que le volume
Des accords seront passés prochainement avec les réseaux et agences online concernant la commercialisation de cette offre dont les ventes débutent cette semaine, le site BtoB devant être opérationnel dans les prochains jours. Présent sur le prochain salon IFTM Top Resa, CFC disposera à terme d’une vingtaine de salariés dont dix commerciaux partagés entre deux directions commerciales, au Nord et au Sud de l’Hexagone.
La Compagnie Française de Croisières espère transporter 34 000 passagers pour sa saison originale en 2023 et 26 000 l’année suivante. Une baisse due à la programmation de croisières particulièrement longues en année 2. La première, du 8 janvier au 7 mai 2024, proposera ainsi d’accomplir le tour de l’Afrique en 120 nuits, 28 pays et 50 escales. Si le succès est au rendez-vous, les deux associés épaulés par le fonds d’investissement Cheyne Capital n’excluent pas d’exploiter un jour un second navire.
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