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Caraïbes

Les Antilles françaises sont toujours à la peine face à la concurrence de la République dominicaine et au retour de Cuba , et même des Bahamas.

Année après année, la Martinique et la Guadeloupe (qui a été incapable de fournir des statistiques touristiques pour 2003) poursuivent leur recul. Les ventes sont en baisse chez presque tous les TO. La chute est particulièrement sévère, dépassant 40 % pour Kuoni, 30 % pour Vacances Transat et Capitale Tours, et 20 % pour Look Voyages (mais le TO déclare 96 % de vols secs), Jet tours, Tourinter, Starter et Amplitude. Seul le leader, Nouvelles Frontières, a limité la casse avec une baisse du nombre de clients de 1,7 % par rapport à 2002. Un résultat néanmoins biaisé puisqu’il intègre là aussi l’activité vols secs.

La Rép dom’ fait la course en tête

Les maux des Antilles sont connus depuis longtemps, avec une offre hôtelière en mal de rénovation, un manque de formules tout compris, une image déplorable côtés accueil et service… Au final, les Antilles françaises sont aujourd’hui distancées en termes de qualité et de compétitivité face au reste des Caraïbes, République dominicaine en tête. La situation pourrait néanmoins s’améliorer en 2004 grâce à l’apparition de formules tout inclus et au plan d’actions développé sous l’égide du ministère du Tourisme.

La République dominicaine, pour des raisons inverses aux Antilles (développement plus récent, bon positionnement et rapport qualité/prix, succès du tout compris), affiche une santé insolente. Les arrivées internationales ont encore bondi de 19,7 % en 2003. Avec 317 215 clients, la France a progressé de 31 %. Cela profite à la majorité des TO – Thomas Cook (+120 %), Fram (+57 %), Marsans (+50 %), Kuoni (+46 %), Vacances Transat (+21 %) – qui compensent les pertes enregistrées aux Antilles. Et 2004 s’annonce encore meilleure puisque la Rep dom’ a été la locomotive de l’hiver, supplantant les Antilles chez NF !, et a su s’imposer comme une véritable destination estivale. Le mérite en revient aussi à Maxi, Switch ou Promovacances qui, avec leurs vols spéciaux et des tarifs imbattables (qui risquent à terme de déstabiliser le marché), ont (re)lancé Puerto Plata.

Le Club Med tire les Bahamas

L’autre bonne surprise de la zone est constituée par le retournement de l’activité à Cuba (+11,2 % par rapport à 2002), qui souffrait depuis plusieurs années de la concurrence des plages de Punta Cana ou de la Riviera Maya (Mexique). Tous les TO en profitent à l’exception notable du spécialiste Havanatour (-2 %). Ce résultat reste à confirmer en 2004, mais Cuba devrait profiter des récentes campagnes de communication et de la multiplication chez les TO des formules alliant balnéaire, culturel, divertissement et désormais thalassothérapie.

Loin derrière, les Bahamas reviennent également sur le devant de la scène, tirés par le Club Méditerranée et son vol spécial mis en place pour remplir le village de Colombus, rouvert fin 2002.

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