Cap-Vert, l’archipel divers

Le Cap-Vert, indépendant depuis 1975, semble promis à un bel avenir touristique. Notamment parce que l’archipel présente deux profils distincts : à l’Est, des îles comme Boa Vista, Sal et Maio, aux plages superbes ; au Centre et à l’Ouest, celles de Santo Antão, Santiago ou Fogo, montagneuses et couvertes d’une végétation plus dense. De quoi intéresser bon nombre d’opérateurs touristiques, des spécialistes des séjours en clubs aux adeptes de la randonnée.

En France, le déclic a eu lieu en 2009. Nouvelles Frontières, s’y est lancé le premier en 2006 avant de se retirer en 2008. Look a repris le flambeau à l’été 2009, suivi quelques mois plus tard par Héliades. Le succès est immédiatement au rendez-vous. Conséquence : les voyagistes sont passés à la vitesse supérieure pour l’hiver 2010-2011, avec des plans de vol charter revu à la hausse. « Nous avons multiplié par deux nos engagements en passant à 9 500 sièges », détaille Jean Brajon, le directeur général d’Héliades. Look est aussi monté en puissance avec quatre nouveaux produits, tandis que Top of Travel, autre spécialiste de la destination, s’est engagé sur 6 500 sièges, soit près de cinq fois le nombre de ses passagers de l’hiver dernier.

Côté destination, Sal est le centre touristique majeur de l’archipel. Mais l’île souffre, face aux projets touristiques prévus sur sa voisine Boa Vista, dont celui d’un complexe Riu de 2 000 chambres. Les améliorations apportées au modeste aéroport de Boa Vista devraient aussi participer à ce mouvement, et permettre d’accueillir des chaînes de vols gros porteurs, qui mettaient jusqu’à présent le cap sur Sal.