Bruxelles adresse un ultimatum à Airbnb
Gare aux sanctions… La Commission européenne donne jusqu’à fin août au groupe californien pour mettre ses conditions d’utilisation en conformité avec les règles européennes, et rendre ses tarifs plus transparents.
Le compte à rebours a commencé. Bruxelles laisse quelques semaines à Airbnb pour réagir. Les termes des contrats du géant de la location saisonnière et la manière dont il présente ses prix à ses utilisateurs ne sont pas conformes à la législation, et ce au détriment des consommateurs, déplore l’exécutif européen.
Si le secteur de la réservation de logements en ligne a « apporté de nombreuses nouvelles opportunités aux vacanciers », « la popularité ne peut servir d’excuse pour ne pas respecter les règles de l’UE en matière de protection des consommateurs », a ainsi mis en garde lundi la Commissaire à la Consommation, Vera Jourova.
Plus de transparence demandée
Dès la recherche initiale d’un hébergement, les consommateurs doivent être informés du prix final, incluant les frais de service et de ménage, a-t-elle souligné devant la presse. Et la Commissaire de citer la nécessité d’indiquer aussi de manière plus explicite si le propriétaires est un particulier ou un professionnel – comme sur Leboncoin pour ses locations de vacances. Un affichage auquel dit réfléchir le principal intéressé, depuis de nombreux mois.
Airbnb a désormais « jusqu’à la fin août » pour répondre aux demandes de la Commission. Si les propositions de la société « ne sont pas jugées satisfaisantes, Airbnb pourrait faire face à des mesures d’exécution » de la part des autorités européennes de protection des consommateurs, a précisé l’exécutif européen.
Des mesures à décider par pays
Interrogée sur la nature de ces mesures potentielles, Vera Jourova a répondu qu’elles seraient prises par les autorités en charge de la protection des consommateurs dans les différents Etats membres de l’UE, faute d’entité commune au niveau européen en la matière.
En France, c’est la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui est la structure de référence.
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