Boomerang rebondit avec Directours
En rachetant Boomerang à Lastminute France, le TO en ligne Directours ajoute une corde BtoB à son arc et complète sa production. Son PDG Michel-Yves Labbé (notre photo) compte relancer le voyagiste niçois, avec trois axes prioritaires: monter en gamme la
Spécialiste du voyage individuel sur Internet, Directours a racheté Boomerang Voyages à Lastminute France le 30 juin. Avec cette acquisition, pour un montant non communiqué, le TO en ligne reprend le chemin de Nice, où il disposait d’un centre d’appels jusqu’en septembre 2001. Surtout, il s’ouvre aux agences de voyages, en plus d’enrichir sa production. Directours réalise déjà 30% de son chiffre d’affaires avec les week-ends en Europe, qui constituent par ailleurs le fond de commerce de Boomerang.
« Nous allons faire de la production multi-canal, quand d’autres font de la distribution multi-canal », explique Michel-Yves Labbé, PDG de Directours, qui s’engage à maintenir tous les effectifs du TO racheté. Les deux marques vont cohabiter, et développer des synergies. Mais la production sera mutualisée. Si Directours a supprimé toute brochure papier depuis 2000, Boomerang (dont Jacques Judéaux, DG de Directours, prend la direction) conservera la sienne et continuera à se distribuer via les agences, promet Michel-Yves Labbé. Les deux TO gardent aussi leurs bureaux respectifs, et leurs moteurs de forfaits dynamiques.
Lastminute s’interrogeait depuis quelques mois sur l’avenir de sa filiale Boomerang. Déficitaire, le voyagiste niçois est en panne de croissance (avec un CA de 13 M€ en 2005, contre 14,6 M€ en 2000). Il a en revanche réussi le pari de l’automatisation, grâce à son site professionnel, ce qui lui a permis de réduire de 40% ses effectifs en quelques mois. Avec cette cession, Lastminute entend se recentrer sur son cœur de métier, à savoir la distribution. Le DG Pierre Alzon se félicite de passer le témoin à un professionnel du voyage.
Michel-Yves Labbé est bien décidé à relancer son nouveau bébé. « Boomerang a changé de mains trois fois en cinq ans. En plus de développer des synergies, nous allons nous attacher à rassurer les agences de voyages quant à son avenir. La marque a toujours une belle image sur les Etats-Unis, que nous voulons renforcer. Et plus globalement, nous souhaitons monter en gamme. »
