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Bientôt le trou noir?

Ce devait être la fête, une opportunité unique pour les compagnies aériennes d’accroître leur trafic… et d’améliorer leur rentabilité. Mais au final, le feu d’artifice pourrait se transformer en pétard mouillé. L’ouverture du ciel entre les Etats-Unis et l’Europe, qui sera effective ce week-end, risque de ne pas tenir ses promesses. En quelques mois, le […]

Ce devait être la fête, une opportunité unique pour les compagnies aériennes d’accroître leur trafic… et d’améliorer leur rentabilité. Mais au final, le feu d’artifice pourrait se transformer en pétard mouillé. L’ouverture du ciel entre les Etats-Unis et l’Europe, qui sera effective ce week-end, risque de ne pas tenir ses promesses.

En quelques mois, le ciel s’est en effet considérablement assombri. Et alors que l’Association internationale du transport aérien espérait en début d’année une croissance du trafic mondial de l’ordre de 7 à8%, elle ne cesse de revoir ses prévisions à la baisse. 4 % aujourd’hui, combien demain?

La faute, bien sûr, au baril de pétrole, qui flirte avec les 100 dollars. Mais à cette crise du carburant (il représente 25 à 30 % des coûts des compagnies), il faut désormais ajouter le ralentissement économique qui se propage à toute la planète.

Non seulement les transporteurs américains – encore convalescents – prennent de plein fouet ce choc pétrolier (les Européens atténuent ses effets grâce à l’euro fort), mais faute de trésorerie suffisante, ils n’ont pas les moyens d’acheter du pétrole à terme.

Bref, à peine ont-ils eu le temps d’afficher des bénéfices l’an dernier, qu’ils risquent de replonger dans le rouge. Déjà, les plans d’économies se succèdent, avec à la clé le report de nouvelles lignes. Delta a ainsi dû se résoudre à clouer au sol 40 avions et a décalé le lancement de son Lyon-New York, quand le Orly-New York est reporté… à une date indéfinie.

Par ricochet, Air France risque d’en subir les conséquences, elle qui inaugure parallèlement la mise en place d’un joint-venture avec Delta sur l’axe transatlantique, pour partager les recettes… mais aussi les coûts. La compagnie a beau jeu de rappeler que cet accord lui permet également d’apposer son code sur de nombreuses lignes de sa partenaire américaine.

Du coup, ce sont 26 % de tous les vols Europe-Etats-Unis qui seront proposés sous la bannière Air France demain, contre seulement 8% aujourd’hui. Une bonne manière de lisser la crise, en attendant l’éclaircie…

Thierry Beaurepère, rédacteur en chef

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