Bangkok à bout de nerfs

La situation restait extrêmement tendue, mardi, dans la capitale thaïlandaise, même si les affrontements avaient cessé après cinq jours de guérilla urbaine entre « Chemises rouges » et forces de police qui ont fait au moins 38 morts. Le gouvernement a conditionné la reprise des négociations à l’arrêt des manifestations. L’armée, de son côté, n’a pas mis à exécution, lundi, sa menace de donner l’assaut, bien que les opposants n’aient pas évacué la zone dans laquelle ils sont retranchés. L’état d’urgence, étendu aux régions périphériques de Bangkok et à certaines provinces du nord du pays, dont plusieurs très touristiques (Ayyuthaya, Chiang Mai et Chiang Rai, notamment), reste maintenu. Le Quai d’Orsay recommande « d’éviter tout déplacement à destination de Bangkok », où « un couvre-feu partiel a été instauré », mais également « les déplacements non-essentiels dans les régions du nord et du nord-est » du pays. Le site du ministère précise aussi que l’aéroport de Bangkok est protégé par les forces de l’ordre et fonctionne normalement. Le Ceto maintient quant à lui sa position : les voyages en Thaïlande, où le calme règne, sont possibles, en évitant Bangkok.