Arabie Saoudite : un vol direct reliera Paris à AlUla cet hiver
Saudia Airlines opèrera un vol direct hebdomadaire – seulement à l’aller – vers AlUla. Philip Jones, directeur marketing du site touristique, nous précise les ambitions de la destination sur le marché français.
L’Echo touristique : Saudia Airlines opère bientôt, comme l’hiver dernier, un vol direct entre Paris et AlUla. C’est une étape incontournable pour que la destination perce sur le marché français ?
Philip Jones : Ce vol direct, qui partira tous les dimanches matin du 4 décembre au 12 mars, est un élément clé pour que les Français découvrent AlUla*. Nous connaissons tous l’importance de la desserte aérienne dans la réussite d’une destination touristique. Et cette liaison constitue une porte d’entrée parfaite pour AlUla depuis la France. Mais ça n’est pas la seule possibilité. Flynas, la première compagnie aérienne low cost du Moyen-Orient, vient d’inaugurer un vol entre Le Caire et AlUla. En janvier 2023, Royal Jordanian desservira AlUla via Aman.
Compte tenu du vol reconduit par Saudia Airlines, nous pouvons espérer attirer jusqu’à 5 000 Français cet hiver.
AlUla est désormais largement programmée par les voyagistes français. Combien de touristes espérez-vous accueillir, cet hiver, en provenance de l’Hexagone ?
Philip Jones : Une quarantaine de packages sont proposés sur le marché français, et une vingtaine d’agences ou de tour-opérateurs haut de gamme programment AlUla en tant que destination à la carte. Certaines marques sont très connues (Voyageurs du Monde, TUI, Asia, les Maisons du Voyage, MSC… NDLR). C’est une offre qui est suffisante pour le marché français. L’année dernière, nous avons accueilli environ 20 000 touristes européens. La majorité d’entre eux venaient du Royaume-Uni et de la France, qui sont nos deux marchés principaux. Donc, compte tenu du vol reconduit par Saudia Airlines, nous pouvons espérer attirer jusqu’à 5 000 Français cet hiver. Evidemment, c’est loin des chiffres que peuvent enregistrer des sites comme Petra, en Jordanie, mais cela fait partie de notre stratégie.
Nous visons une clientèle habituée à voyager, et prête à mettre le prix. (…) Quand le projet sera totalement développé, AlUla n’abritera que 2 000 chambres.
AlUla se positionne toujours comme une destination haut de gamme ?
Philip Jones : C’est l’axe majeur de notre stratégie touristique. Nous visons une clientèle habituée à voyager, et prête à mettre le prix à condition qu’on lui offre des expériences sur-mesure aux prestations de qualité. Banyan Tree vient tout juste d’ouvrir un hôtel qui illustre parfaitement cette ambition stratégique. Nous analyserons donc nos performances touristiques plutôt sur un critère qualitatif que quantitatif. L’autre pilier de notre développement, c’est le développement durable et l’idée de préserver AlUla des effets négatifs du tourisme de masse. Cela fait donc sens que nous ne cherchions pas à attirer des millions de visiteurs étrangers. D’ailleurs, quand le projet sera totalement développé, AlUla n’abritera que 2 000 chambres. C’est un chiffre qui illustre bien notre vision.
Comme d’autres destinations, l’Arabie Saoudite ne peut pas échapper à certaines polémiques, comme la récente attribution des Jeux Olympiques d’Hiver asiatiques en 2029. Votre réaction ?
Philip Jones : Certaines polémiques sont compréhensibles. Mais le message que veut faire passer l’Arabie Saoudite, c’est que c’est un royaume en pleine transformation. Il y a un projet d’ouverture au monde inédit pour ce pays, pour le rendre plus progressiste, et plus accueillant. Transformer cet immense Etat prendra du temps, et il faut lui donner du temps, car tout est à construire. La question de la perception sera très importante, mais nous pourrions en parler pendant des heures. Nous préférons inviter tous les curieux à se rendre à AlUla, pour découvrir ce qu’est l’Arabie Saoudite, loin des préjugés.
*un vol de 5h, contre 24h aujourd’hui avec une escale à Riyadh
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