Amérique latine
Les hausses de fréquentation ont davantage bénéficié aux TO que les années précédentes. Le Mexique cartonne, le Brésil plafonne.
Sans bruit, l’Amérique du Sud a poursuivi en 2008 sa discrète ascension. Hormis au Brésil et au Mexique, les deux poids lourds de la région, les volumes restent faibles – parfois confidentiels – sur le marché français. Mais ils sont en croissance dans presque tous les pays, comme en 2007. Et les TO eux-mêmes ont su endiguer l’hémorragie constatée en 2007, quand les ventes de forfaits s’étaient effondrées de 28,7 %, selon les chiffres du Ceto portant sur la zone (Mexique exclus). L’an dernier, la baisse n’a pas dépassé 1 %, le mauvais hiver (-7,3 %) étant en partie compensé par un bon été (+6,5 %). Une fois de plus, la seule déception est venue du Brésil. Bien que restant la destination numéro un du continent, le pays de la samba n’a pas su séduire plus de visiteurs français qu’en 2007. Les voyagistes ont même perdu des clients par rapport à l’année précédente. Le pays reste difficile à vendre pour les agents. C’est donc avec une production prudente que Marsans a fait son retour l’hiver dernier. Le Mexique, au contraire, a réalisé pour la deuxième année consécutive une jolie percée, tant en fréquentation touristique qu’en ventes de forfaits chez les TO, qui ont progressé de 3,9 %. Si tous les voyagistes n’ont pas profité de cet engouement, Look est, de loin, celui qui enregistre le meilleur résultat : +53 % par rapport à l’année précédente ! Des performances qu’aucun tour-opérateur ne pourra renouveler cette année. Déserté au printemps pour cause de grippe A, le Mexique est désormais contraint à une lente convalescence. Ailleurs sur le continent, les voyages restent plutôt l’affaire de spécialistes. Le Costa Rica remporte la palme de la plus forte progression en nombre de visiteurs français (+ 33,4 %), dont ont profité Empreinte, Jetset ou Kuoni… L’Argentine, tout comme le Chili (nouveauté chez Fram l’hiver dernier), reste cher, les transferts en avion étant quasi-indispensables dans ces pays immenses, et les disponibilités aériennes insuffisantes. Le Pérou, quant à lui, n’a pas failli à sa réputation de valeur sûre, dont la fréquentation progresse chaque année. Le continent saura-t-il résister, avec son habituelle discrétion, à la crise ? Pas sûr. Celle-ci a déjà fait, début 2009, sa première victime chez les TO : Dima Tours, spécialiste de la région, a mis la clef sous la porte
Le Costa Rica fait un bond de 33,4 %
