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Air France maintient le cap

La compagnie nationale a dégagé en 2002-2003 un bénéfice, malgré un contexte international très dégradé.

Avec un résultat net de 120 millions d’euros pour l’exercice 2002-2003, Air France a encore démontré sa capacité à résister aux effets dépressifs de la crise du transport. Même si ce résultat est en baisse de 21,6 % par rapport à l’année précédente.

Ce tour de force a été réalisé au prix d’une maîtrise des coûts tous azimuts. Les frais de carburants ont ainsi baissé de 5,1 % par rapport à l’exercice précédent, générant une économie de 90 millions d’euros. La tendance baissière du cours du dollar face à la monnaie européenne a également joué en faveur du transporteur. Autre poste d’économie important : les commissions versées aux agents de voyages, qui ont représenté 564 millions d’euros en 2002-2003. Elles sont en baisse de 7,1 %, notamment grâce au passage à la commission zéro aux Etats-Unis et à l’accord signé avec le Syndicat national des agents de voyages (Snav) en France. Enfin, la compagnie nationale a eu moins recours à la sous-traitance, avec une diminution de 35,1 % des affrètements et des code share.

Le moyen-courrier européen très déprimé

Côté activité, le chiffre d’affaires du trafic passagers d’Air France se maintient en hausse (+2,3 %) à 9,7 millions d’euros avec un coefficient de remplissage moyen de 76,2 % (+ 2,9 %). Le long-courrier a retrouvé un niveau convenable avec notamment une augmentation de 7,1 % du trafic vers l’Amérique du Nord et de 12,6 % vers la zone Afrique-Moyen-Orient. Avec la disparition de la compagnie Air Lib et la montée en puissance de la nouvelle grille tarifaire, le réseau intérieur est en redressement, avec un recul de seulement 5,5 %.

Le moyen-courrier européen reste en revanche très déprimé. Fortement touché par l’impact de la crise économique, il présente un taux de remplissage moyen médiocre de 64,6 %. Le redressement du trafic européen sera d’ailleurs le principal chantier du transporteur français pour cette année.

L’autre grande priorité concerne les nouveaux tarifs lancés en janvier dernier sur six lignes européennes, qui seront progressivement étendus avec la mise en place de cabines plus densifiées. D’ici la fin de l’année, Jean-Cyril Spinetta, PDG d’Air France, entend également poursuivre sa politique de baisse des coûts. Les réductions de capacités décidées après le 11 septembre 2001 permettent en effet de réaliser une économie de 25 millions d’euros par mois. Il a également annoncé un maintien de la maîtrise des investissements.

Reprise des réseaux long-courrier et intérieur

Pour les semaines à venir, Air France se veut optimiste : si l’on excepte les effets négatifs de la pneumopathie atypique en Asie, la compagnie constate depuis une quinzaine de jours une reprise progressive de l’activité, notamment sur le réseau long-courrier et intérieur qui permet d’envisager un résultat d’exploitation légèrement positif pour le prochain exercice.

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