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Air France et KLM font d’apparentes concessions pour fusionner

Les deux compagnies pourraient être amenées à rétrocéder au maximum 94 créneaux quotidiens pour préserver la concurrence.

La consolidation du ciel européen avance. Air France et KLM ont reçu l’aval de la Commission de Bruxelles et du département américain des Transports pour leur rapprochement, qui doit se traduire par une prise de contrôle du transporteur néerlandais et une privatisation d’Air France au printemps. Le nouveau groupe devrait néanmoins être amené à libérer 94 créneaux horaires par jour sur 14 lignes pour éviter un abus de position dominante. Pour les relations France-Pays-Bas, il s’agit des liaisons vers Amsterdam au départ de Paris, Toulouse, Lyon, Marseille et Bordeaux. Néanmoins, la rétrocession ne se fera que dans la mesure où une nouvelle compagnie candidate pour la ligne n’aurait pas la possibilité d’obtenir de créneaux par la méthode normale d’attribution.

Peu de réduction de fréquences dans l’offre du groupe

La seule obligation concerne en réalité Paris-Amsterdam. Air France et KLM y totalisent quinze allers-retours quotidiens (sept pour KLM, huit pour Air France) et devront rendre 40 % des créneaux, soit six fréquences. Le transporteur qui récupérera ces slots se les verra attribuer pour trois ans en droits acquis, c’est-à-dire qu’il pourra les utiliser pour d’autres lignes. Easyjet, pressentie pour reprendre ces créneaux, parle pour l’instant d’une éventualité improbable et attend de voir quelles seront les modifications effectives.

Paradoxalement, ces concessions ne devraient entraîner que peu de réduction de fréquences dans l’offre d’Air France et de KLM. Nous n’abandonnerons probablement pas de service en termes d’offre par rapport à ce que nous faisons aujourd’hui, a d’ailleurs réaffirmé le PDG d’Air France, Jean-Cyril Spinetta. Les deux compagnies pourraient en effet se servir de leurs créneaux non utilisés pour couvrir leurs besoins au départ de Paris comme de la province. Et en cas d’impossibilité sur un horaire précis, rien n’empêcherait a priori le groupe de modifier ses horaires sur d’autres lignes moins concurrentielles, voire d’abandonner ces dernières, de manière à récupérer les slots nécessaires. Les exigences de Bruxelles apparaissent donc avant tout comme symboliques.

Amsterdam : les devants étaient déjà pris

L’autre concession faite par Air France et KLM concerne le gel du nombre de fréquences sur les lignes désignées. Mais là encore, la mesure est illusoire. Les deux compagnies ont anticipé cette demande. KLM va ainsi fortement augmenter ses capacités vers Amsterdam pour son programme d’été à compter de fin mars, avant que le gel ne soit mis en place. Grâce à l’utilisation d’appareils plus gros, elle affiche une offre en hausse de 50 % au départ de Strasbourg, 6 % à Nice, 17 % à Toulouse et 13 % à Paris.

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