Air Arabia à la conquête de l’Europe
Après le lancement en novembre de la ligne Montpellier-Fès et d’une quatrième rotation hebdomadaire Montpellier-Casablanca, le groupe se prépare à étoffer ses dessertes européennes en 2011.
Pour Air Arabia Maroc, compagnie low cost créée en mai 2009 et détenue par Air Arabia et des investisseurs marocains (à hauteur de 55 %), l’Europe est une nouvelle terre promise. Et particulièrement la France, qui représente déjà son premier marché, devant l’Italie, avec des liaisons vers Montpellier, Paris, Bâle-Mulhouse et Lyon. Ouverte en mars 2010, la ligne Montpellier-Casablanca a dépassé en neuf mois toutes les espérances, avec pas moins de 30 000 passagers (75 % de remplissage), contre les 25 000 prévus. Du coup, une quatrième liaison hebdomadaire a été lancée en novembre avec une escale à Fès, deuxième plus grande ville du Maroc et l’une des quatre cités impériales (avec Marrakech, Meknès et Rabat). Le taux de remplissage est de 80 % pour les premières semaines. Les clientèles loisirs, affaires mais aussi ethnique, sont venues soutenir le marché. « Le Languedoc héberge l’une des plus importantes communautés marocaines de France, et Fès est jumelée avec Montpellier, précise Soufiane Wissam, responsable France d’Air Arabia, basé à Lyon. L’objectif est maintenant d’assurer une desserte quotidienne. » Un cinquième airbus A 320 neuf enrichira la flotte marocaine en 2011, pour une nouvelle liaison vers l’Europe ou pour renforcer les fréquences, « suivant le succès des lignes », ajoute Housam Raydan, Corporate Communications et Customer Relations Manager. La recette du succès : proposer les tarifs d’une compagnie à bas coût (Montpellier-Fès ou Casablanca à partir de 49 ETTC) tout en offrant des services comparables à ceux d’une compagnie régulière. Au programme : avions neufs, espace entre les sièges de 81 cm, gratuité du transport des bagages jusqu’à 20 kilos, et commercialisation des billets par Internet mais aussi en agence de voyages. « Je suis en contact régulier avec 130 agences en France », explique Soufiane Wissam, qui dispose du soutien d’Aviareps dans l’Hexagone.