XL Airways intéresse des compagnies étrangères

XL Airways recherche un partenaire industriel pour entrer dans son capital, selon le journal La Tribune. Deux ans après sa reprise par les actionnaires de La Compagnie (notamment par la holding de la famille Moulin propriétaire des Galeries Lafayette), la compagnie prépare ainsi de nouveaux changements capitalistiques.

Déjà présente lors de la vente du tour-opérateur de XL Héliades à Marietton, c’est la banque d’affaires Degroof qui a été mandatée pour cette mission. Le souhait des dirigeants est de trouver un partenaire qui entrerait dans le capital de XL Airways par le biais d’une augmentation de capital ou d’une cession, pour assurer le développement de la compagnie.

La piste Air France abandonnée

Avec la hausse du prix du baril et la forte concurrence des low-cost long-courriers au départ de Paris, XL Airways a affiché de lourdes pertes d’exploitation lors de la clôture de l’exercice 2017-2018, fin septembre. Selon le journal économique, les actionnaires, dont le transport aérien n’est pas le cœur de métier, vendront donc la compagnie s’ils trouvent preneur.

On s’en souvient, la piste Air France avait été évoquée en début d’année. Ce qui aurait permis à Air France de se positionner sur le segment du low-cost long-courrier. Mais la crise sociale qui a secoué la compagnie au printemps a enterré les négociations.

Selon La Tribune, des contacts sont en cours avec plusieurs compagnies étrangères. Même si la réglementation interdit aux investisseurs non communautaires de prendre plus de 49,9% du capital d’une compagnie aérienne européenne, XL Airways peut intéresser les compagnies qui ont des difficultés à obtenir des droits de trafic en France.

Arrivée d’une classe Premium chez XL Airways

Sans attendre l’issue de la recherche d’un partenaire industriel, la direction travaille sur la redéfinition du modèle de la compagnie. Par exemple en mettant fin au modèle 100% classe économique qui caractérisait XL. Une classe Premium va être introduite sur toute la flotte, comme le font toutes les compagnies low-cost long-courriers.

L’UNAC, qui représente 22% des voix chez les hôtesses et les stewards,  a déposé un préavis de grève pour les 12 et 13 janvier. Pour rattraper un gel des salaires en vigueur depuis 2007, il demande une revalorisation des salaires de 14,5% répartie sur plusieurs années.