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Billets d’avion : le gouvernement annonce une écotaxe de 1,50 à 18 euros

La taxe sera mise en place à partir de 2020 pour tous les vols au départ de la France, sauf vers la Corse et l’outre-mer, et sauf vols en correspondance.

Entre le mouvement « Flygskam » (#hontedeprendrelavion) sur les réseaux sociaux et les appels à la taxation du kérosène, la pression sociale sur le transport aérien, accusé d’être un gros pollueur, ne cesse de monter depuis quelque mois. Sans doute sensibles aux résultats des élections européennes, avec une liste écologique qui  a créé la surprise avec un score de 13,47%, le gouvernement a décidé de contenter les aspirations environnementales des Français. Et c’est le transport aérien qui en fait les frais aujourd’hui.

Le gouvernement va mettre en place dès 2020 une écotaxe de 1,50 à 18 euros sur les billets d’avion pour tous les vols au départ de la France, sauf vers la Corse et l’Outre Mer et sauf les vols en correspondance, a annoncé le ministre des Transports Elisabeth Borne mardi.

3 euros en classe éco

Cette mesure, décidée mardi lors du deuxième Conseil de défense écologique présidé par Emmanuel Macron, sera intégrée au projet de loi de finances 2020 et s’appliquera à toutes les compagnies aériennes. Encore faut-il que la loi soit votée en l’état…

L’écotaxe, qui ne s’appliquera qu’aux vols partant de France et non à ceux arrivant, sera de 1,50 euro en classe éco pour les vols intérieurs et intra-européens, de 9 euros pour ces vols en classe affaire, de 3 euros pour les vols en classe éco hors UE et de 18 euros pour ces vols en classe affaire, est-il précisé.

182 millions d’euros de recette

Rappelons que les vols intérieurs en avion représentent 0,8 % des Gaz à effet de serre (GES) émis. Soit environ 60 fois plus que le train (0,1 %). Le Citepa estime que le transport aérien international depuis la France représente l’équivalent de 3,8 % d’émissions de GES supplémentaires. Cette taxe devrait rapporter 182 millions d’euros à partir 2020, qui seront consacrés à des investissements pour des infrastructures de transports plus écologiques, notamment le ferroviaire, selon la ministre.

Selon Rachid Temal, le sénateur du Val d’Oise, c’est une « réponse « bête et méchante » qui ne répond pas à la double question posée : accélérer la mutation énergétique du secteur aérien (carburant, aéronef…) et absorption du CO2 dans la phase de transition. La haine de l’aérien ne constitue pas une politique ! »

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