Abdel Zouari, un hôtelier très humain

Des Bahamas aux îles Vierges, en passant par les petites Antilles, les Caraïbes n’ont plus de secrets pour Abdel Zouari. De la Provence, il ne connaît que peu de chose. « Je découvre cette région magnifique qui me rapproche de mon pays », confie ce Tunisien de 58 ans qui a débuté comme chef de village au Club Med dans les années 80. Un tremplin qui va lui permettre de devenir directeur de la zone caraïbe du groupe. Il dirigera ensuite de nombreux hôtels pour les marques Allegro, Starwood, Wyndham… En pleine crise des subprimes, il est contacté par le groupe Dolce qui vient de changer de nom, de look et se repositionne autour de nouvelles valeurs. « Après avoir passé plusieurs dizaines d’années dans la zone caraïbe, je connais parfaitement la culture managériale anglo-saxonne. Cela a sans doute joué en ma faveur auprès de l’équipe américaine de Dolce », analyse celui dont l’un des objectifs en 2009 est d’impliquer davantage le personnel du Dolce Fregate Provence dans la relation avec le client. « Les employés de l’hôtel sont très qualifiés mais manquent d’initiative. Nous allons mettre en place des formations pour qu’ils gagnent en autonomie et confiance en eux », explique cet hôtelier pédagogue qui met un point d’honneur à la qualité de l’accueil, estimant qu’en période de crise la fidélisation est primordiale. Des promotions ont d’ores et déjà été mises en place pour inciter les clients locaux à revenir, ainsi que les golfeurs. De petites améliorations devraient être apportées au parcours pour le rendre plus attractif. La rénovation et l’agrandissement des chambres sont aussi à l’étude. Prudent mais optimiste, Abdel Zouari parie sur un maintien des résultats en 2009 avec de nombreuses facilités pour séduire la clientèle. Flexibilité oblige…