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Voyagistes : de bonnes perspectives sur l’hiver

Les prises de commandes des TO français sont pour l'heure en progression de 7,5%, selon le Seto. L'exercice annuel est pourtant loin d'être gagné, puisqu'il faut sécuriser des capacités sur l'été 2017.

L’horizon semble dégagé sur la saison hiver 2016-17, d’après le bilan dressé ce matin par le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto). Les prises de commandes jusqu’à la fin du mois de novembre* montrent, pour les voyages à forfait, une augmentation de 7,5% en trafic. L'activité progresse de 5,1% en chiffre d'affaires, a précisé ce matin René-Marc Chikli, président du Seto, lors du du 8ème Forum du syndicat à Deauville.

Les destinations moyen-courriers tirent la croissance (+12,4%), notamment les Canaries. Le long-courrier progresse de 5,4%. La France, de 4,3%.

Retrouver capacités et créativité

Mais des zones d'ombre planent sur l'exercice annuel 2017-2018. La recette unitaire tend à diminuer. Surtout, certaines destinations sont sous pression. "L’Espagne commence à être saturée", d’autant que d’autres marchés européens se replient aussi sur elle, a commenté Pascal de Izaguirre, président de TUI France. "Les hôteliers en profitent, et augmentent les prix". Une opportunité pour les pays du Maghreb ? "Il faut retrouver des capacités, pour qu'on ne se retrouve pas dans la même situation qu'en août 2016", a insisté René-Marc Chikli. "Avant, on pleurait pour avoir des clients. Maintenant, on pleure pour avoir des chambres", ce qui passera pour le président du Seto par un redémarrage du Maghreb. "Il faut qu'il y ait une reprise sur le Maroc, la Tunisie, l'Egypte. Il y a tout un travail à faire en commun !" Toujours au regard des prises de commandes jusqu’à fin novembre, pour la saison hiver 2016-17, l’Afrique du Nord se redresse très légèrement (+4%), mais part de si loin… "Le redémarrage de l'Egypte s'est bien fait sur le marché allemand, et commence sur le marché français", a ajouté René-Marc Chikli.

Pour Raouf Benslimane, président d'ÔVoyages, il faut dépasser les questions de stocks et de géopolitique. "Le problème des TO, c'est surtout leur manque de courage et de créativité, estime-t-il. Nous attendons trop souvent que la destination fonctionne pour l'offrir au marché. Il faut au contraire créer l'offre pour susciter la demande. C'est ce qui s'est passé sur La Palma, aux Canaries, par exemple".

* pour des départs entre le 1/11/2016 et le 20/04/2017, sur le périmètre DATA+ qui couvre 27 TO.

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