Vols Paris-NYC à 14 euros : le rétropédalage de Ryanair
La compagnie irlandaise à bas coûts a effectué une jolie boulette en termes de communication.
Oups. "Il y a clairement un problème de communication, du désordre dans leur service de relation publique'", a expliqué à l'AFP un expert du secteur, Stephen Furlong, de la maison de courtage Davy Stockbrokers.
Lundi 16 mars, l'entreprise irlandaise avait relancé son vieux rêve américain en dévoilant un projet de vols entre une douzaine de villes européennes et une douzaine de villes américaines dans les années à venir, avec des billets à partir de 10 livres (14 euros). "Le conseil d'administration de Ryanair (…) a approuvé des projets de développement pour la croissance future, dont un projet transatlantique", indiquait l'entreprise dans un communiqué de presse.
La charrue avant les boeufs
Mais jeudi dernier, l'entreprise a surpris en faisant à première vue machine arrière, affirmant : "Le conseil d'administration de Ryanair Holdings veut clarifier qu'il n'a pas envisagé ni approuvé de projet transatlantique et n'a pas l'intention de le faire". En fait, sur la forme, il "ne peut approuver ou refuser ces plans parce que ce sera du ressort d'une entreprise différente", a précisé une source proche du dossier. "Ceci dit, le groupe est toujours très désireux de lancer ce projet" de liaisons transatlantiques.
Dans une interview au New York Times, le PDG de l'entreprise s'est déclaré "surpris" du buzz provoqué par cette annonce. "On a foiré", a expliqué Michael O'Leary. Il a confirmé que le projet n'avait jamais été évoqué au conseil d'administration de Ryanair puisqu'il sera porté par une compagnie distincte. Pire, que c'est à cause de la Saint-Patrick mardi 17 mars, la fête nationale irlandaise, qu'il a fallu attendre trois jours pour que l'entreprise réagisse et diffuse un communiqué rectificatif. Un délai "un peu lent" reconnaît-il.