Une virulente campagne s’attaque à Airbnb
Un collectif d'hôteliers, d'élus locaux et d'activistes du logement dénoncent la location saisonnière entre particuliers, à travers une virulente campagne de 3 millions de dollars.
Le symbole est fort. C’est à New York, première destination d’Airbnb.com, qu’un collectif s’est constitué pour critiquer le site de locations saisonnières entre particuliers. Sa campagne est baptisée "share better" (mieux partager en français).
Cafards, souris et punaises en vidéo
Une vidéo assez nauséabonde, montrant cafards et autres souris dans des logements présumés d’Airbnb, est au cœur de cette campagne dont le budget serait de 3 millions de dollars (2,3 milions d'euros). Le clip de 80 secondes met en scène des commentaires acerbes d'internautes qui les auraient déposé sur le web. Il avait déjà été visionnée 24 000 fois sur YouTube lundi à 21h00. Share Better dispose d’un site web avec une rubrique "horror stories" (histoires d'horreur) avec des témoignages du même tonneau, mais aussi d’un compte Twitter.
Les griefs
Les activistes, un ensemble hétéroclite d'élus locaux, d’hôteliers et de militants du logement, dénoncent les conséquences néfastes plus générales des locations saisonnières : augmentation des loyers, concurrence déloyale, dans des conditions illégales… "Loin d'être un service sans danger permettant aux habitants de New York de partager leurs maisons avec des invités, Airbnb permet aux locataires New-yorkais d'enfreindre la loi, de violer leurs baux locatifs", est-il écrit sur site officiel Sharebetter.org.
La réponse d’Airbnb.com
De son côté, Airbnb a choisi de répondre par la voix de son directeur de la communication, Max Pomeranc.
"Quelques hôtels mal informés dépensent des millions pour empêcher les New-yorkais de partager la maison où ils vivent (…) La communauté Airbnb génère quelque 768 millions de dollars et 6 600 emplois", écrit-il dans un communiqué publié sur le site d'Airbnb. Le groupe californien rappelle également avoir supprimé de nombreux loueurs malveillants.