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Umih : les hôteliers veulent faire le ménage chez Airbnb

 » L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie monte au créneau contre les dérives de l’économie collaborative, réclamant des mesures pour rétablir une concurrence juste avec les plateformes de locations de courte durée entre particuliers. La plus connue d'entre elles, Air

Fabien, qui sera "toujours disponible pendant votre séjour", loue 142 appartements à Paris sur Airbnb. Sophie, 22 ans, qui "aime la mode et voyager", en propose 21. Ces exemples, cités par l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) dans un dossier publié ce jeudi, expliquent à eux seuls le ras-le-bol des hôteliers.

S’appuyant sur les déclarations faites par Airbnb et les données du site Inside Airbnb, ce document dénonce l’"industrialisation rampante" de la location d’hébergements meublés de courte durée sur les plateformes en ligne (Airbnb, HomeAway, Housetrip, Wimdu, onefinestway…), réclamant plusieurs mesures afin de garantir une "concurrence juste et équitable".

35000 locations à Paris

"A Paris, mais également partout en France, pour l’hôtellerie aujourd’hui, et demain pour la restauration, sous couvert d’une économie collaborative qui se veut cool, nous sommes face à une industrialisation rampante pas cool, qui échappe à tout contrôle, à la réglementation juridique, sociale et fiscale en vigueur, au détriment du consommateur", a déclaré dans un communiqué Roland Héguy, Président confédéral de l’Umih.

C’est aussi l’ampleur du phénomène qui inquiète l’organisation syndicale : il y aurait 35 428 offres sur Paris pour le seul site Airbnb, faisant de la capitale française la première destination de la plateforme.

Des mesures cocnrètes pour réguler l'activité

Parmi les propositions de l’Umih pour encadrer cette activité figure la fixation d’une durée minimale de location de 7 jours et d’une durée maximale de location de 52 jours par an. Autres revendications : l’obligation  pour le loueur de s’enregistrer, y compris pour une résidence principale, afin de garantir son identité et donc la perception de la TVA, ainsi qu'un contrôle renforcé des annonces effectué par les sites eux-mêmes.

Pour rappel, suite à un accord avec la Mairie de Paris, Airbnb collecte la taxe de séjour depuis le 1er octobre. Une façon de montrer patte blanche et d’afficher sa bonne volonté alors qu’il est régulièrement accusé de concurrence déloyale. Auparavant, conformément à ce que prévoit la loi, c’était au loueur qu’il revenait de percevoir cette taxe auprès de son locataire. Mais en pratique, rares étaient ceux qui en prenaient la peine, privant les municipalités d’un revenu supplémentaire.

Au lendemain de sa publication, le plaidoyer de l’Umih fait réagir sur les réseaux sociaux. Si beaucoup relaient ce coup de gueule, il ne fait pourtant pas l’unanimité. Sur Twitter, Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, a ainsi exprimé ses doutes.

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