TUI/Transat : les syndicats en désaccord sur la méthode
Si les syndicats de TUI et de Transat n'ont pas la même position, ils continueront à travailler de concert pour prendre la défense des salariés.
Hier mercredi a eu lieu la dernière réunion et les négociations sur la création du Comité Central d'Entreprise et l'accord de méthode, plus précisément "l'accord de structuration de consultation des instances représentatives du personnel de l'UES sur le projet One".
Les trois syndicats de TUI France (CGT, CFE CGC et FO) ont acté l'ensemble, et vont signer. Ce n'est pas le cas des syndicats de Transat France (CFDT et Usapie). "Nous refusons de signer l'accord sur le CCE et celui sur la méthode", nous a confirmé Erika Kraichette, secrétaire du Comité d'entreprise.
Le projet continue
Malgré cette non signature, le projet continuera d'avancer, puisque les trois syndicats de TUI France sont doublement majoritaires, en nombre et en représentativité. Le CCE va donc être créé, et les représentants de Vacances Transat et Look Voyages y siègeront de toutes les façons.
Pourquoi les syndicats de TUI France ont-ils signé ? Réponse de Lazare Razkallah, secrétaire (CGT) du Comité d'entreprise de TUI France : "Nous voulons être proactifs, avoir la main, des informations et des moyens pour préparer au mieux les négociations futures, celles qui vont s'engager à partir du 21 février prochain, date de la présentation du projet cible. Grâce à l'accord de méthode, nous disposons d'un budget pour des expertises, des frais d'avocats, la prise en charge des déplacements… Autant de moyens nécessaires pour bien travailler et anticiper. Plus on en saura, mieux on sera armé et mieux on pourra se battre et agir. On ne subira pas, on pourra négocier en connaissance de cause sachant, suivant le calendrier, que c'est courant juin qu'un avis sera rendu".
Défendre tous les salariés
"On va défendre TOUS les salariés, y compris ceux de Transat, il n'y aura pas de distinguo", rassure et insiste Lazare Razallah. "Nos homologues de chez Transat ont préféré se mettre en retrait, pensant peut-être que cela aurait une incidence et voulant marquer leur désapprobation. Mais il faut être lucide, le projet va se faire. Donc, il faut se préparer à négocier, être investis et pragmatiques. L'entreprise nous fournit les moyens, prenons-les pour accompagner au mieux ensuite tous les départs".
Un prochain comité d'entreprise extraordinaire va procéder maintenant à l'élection des représentants du CCE, dont le secrétaire, sans doute la semaine prochaine.
