Tout en ligne

En prenant mon petit déjeuner ce matin, j’ai appris qu’on ne devait plus parler d’éditeurs « pure-player » mais « tout en ligne », tout comme « hashtag » était également à proscrire de notre vocabulaire au bénéfice de « mot dièse ». La tartine m’en est tombée des mains à considérer qu’une telle nouvelle puisse faire l’objet de l’info d’un 7/9, à l’heure où, du fait notamment d’Internet, des pans entiers de notre économie connaissent des mutations irrémédiables ou que des entreprises comme La Redoute frôlent le dépôt de bilan. C’est à la Commission générale de terminologie et de néologie que l’on doit cette pertinente précision, instance dont la moyenne d’âge des président et membres de droit est de 75,6 ans (faites-moi confiance, j’ai pris la peine de calculer). Sans verser dans la gérontophobie, avouez que l’on peut faire plus à propos pour juger de néologie. Dernière précision avant de clore ce sujet, la dite commission est placée sous l’autorité du Premier ministre, qui comme on le sait n’a que cela à faire en ce moment que de se préoccuper d’anglicisme. En tout cas, il y en a une qui a bien rigolé au petit déjeuner, c’est ma fille de 18 ans ! Devant tant de modernité et de vision d’avenir, je me suis dis finalement que c’était une info qu’il fallait prendre au moins au second degré ou que le changement de paradigme que nous vivons actuellement échappe encore à beaucoup de monde… Bref, réintégrons le présent tout autant que l’avenir de notre secteur pour évoquer la 6e édition des Travel d’Or, un événement que L’Echo touristique accompagne depuis le tout début car il porte chaque année un éclairage pertinent sur la performance digitale des professionnels du tourisme. Qu’ils soient « tout en ligne » ou sur un modèle multicanal, les candidats passent par le crible du vote des internautes et sous le scanner d’experts avant d’être soumis au verdict du jury. Alors, félicitations aux 16 lauréats que vous retrouvez également dans nos colonnes et promis, je passerai le mot d’ordre aux pure-players de la soirée…

« Le changement de paradigme que nous vivons actuellement échappe encore à beaucoup de monde. »