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Tourisme sous les sunlights

Au pays d'une industrie historiquement plutôt synonyme d'automobile, de construction, d'énergie ou encore d'aéronautique, le tourisme fait figure de persona non grata. Aussi, après tant d'années à désespérer de la reconnaissance du poids de l'industrie touristique dans l'économie nationale, serions-nous en passe d'assister à un re

Il semblerait, et des signaux plus ou moins faibles sont là pour le démontrer.

En premier lieu, la valeur travail cède du terrain face à la valeur temps libre, sans oublier celle du partage désormais. D'autre part, dans une logique du « toute bonne nouvelle n'est finalement pas si mauvaise que cela à prendre », il ne vous aura pas échappé que les médias généralistes évoquent davantage qu'auparavant le tourisme. Non plus seulement sous l'angle produit carte postale « regardez comme il est beau notre patrimoine national », à la manière d'un Jean-Pierre Pernaut, mais aussi désormais sous le prisme du poids et des retombées économiques, des emplois (non délocalisables) et des évolutions des comportements.

Tourisme médical, tourisme de mémoire, tourisme de luxe, etc. Les thématiques fleurissent ou plutôt bénéficient ainsi d'un éclairage nouveau avec données chiffrées à la clef.

Les politiques s'emparent du tourisme

Concomitamment aux médias, les politiques s'emparent eux aussi de la thématique touristique, comme d'un nouveau levier de croissance. Nous l'avions évoqué lors d'un précédent dossier consacré aux élections municipales (cf. numéro 3098) et voici que depuis le remaniement du gouvernement, des ministres se disputeraient la compétence en matière de tourisme (lire notre article page 20). Normalement, suivant une logique qui n'appartient qu'à nous et sans être à une contradiction prêt, nous devrions rapidement nous plaindre de cette recrudescence d'intérêt.

Ainsi, au binôme Laurent Fabius / Fleur Pellerin, viendrait se greffer celui constitué par Arnaud Montebourg et Valérie Fourneyron, et très probablement le duo Ségolène Royal / Frédéric Cuvillier. Sur le papier, cela peut en effet faire beaucoup de monde sur la photo de famille, surtout si l'un(e) d'entre eux joue des coudes pour apparaître au premier plan. Pour éviter les possibles couacs, il faudra donc miser sur une com' interne efficace au sein du gouvernement et sur un meneur d'équipe sachant faire respecter les règles du jeu.

« Suivant une logique qui n'appartient qu'à nous et sans être à une contradiction prêt, nous devrions rapidement nous plaindre de cette recrudescence d'intérêt. »

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