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Thomas Cook France creuse sa perte en 2012

Le groupe Thomas Cook, qui présentait ce matin ses résulats annuels, a précisé les options pour sa filiale française qui a perdu 25 M€ au cours de l'exercice 2011-2012 :  une restructuration, la cession de certains actifs ou une transaction comme une fusion ou une vente.

2013 sera décisif pour l'avenir de Thomas Cook France. Engagée dans un profond plan de restructuration, sa maison mère ne fait plus mystère de ses intentions détaillées, noir sur blanc, dans le rapport annuel qui présente ce matin les résultats de l'exercice 2011-2012 clos le 30 septembre dernier.

La direction du groupe en France, soutenue par Aforge Finance, spécialiste des fusions-acquisitions (qui s'est notamment occupé de la cession d'Ecotour en septembre dernier), "examine plusieurs options pour aider l'activité à atteindre son plein potentiel, soit à travers une restructuration, la cession de certains actifs ou une transaction comme une fusion ou une vente", indique Thomas Cook Plc dans un communiqué. Un changement de périmètre, quel qu'il soit, est donc en ligne de mire.

Thomas Cook France est d'ailleurs mis sous tutelle directe du siège même si son équipe dirigeante nommée en septembre dernier reste en place. "A partir du 1er décembre 2012, la responsabilité des activités en France sera attribuée au responsable de la stratégie du groupe, Zubin Randeria", précise le communiqué. Thomas Cook explique les difficultés de ses activités en France par "l'incertitude économique locale et les troubles politiques en Afrique du Nord."

25M€ de pertes sur le marché français

Sur l'exercice 2011/12 achevé fin septembre, la perte ajustée des activités du groupe en France s'est creusée à 20,7 millions de livres (environ 25 millions d'euros), contre 10,9 millions de livres un an plus tôt. A l'issue de l'été 2012, les réservations ont chuté de 9% avec des capacités réduites de 11%. S'agissant de l'hiver en cours, les prises de commandes sont en retrait de 3%, avec une réduction des capacités de 22% et un forfait moyen en hausse de 7%.

En mai, Thomas Cook avait seulement indiqué "travailler sur des plans pour améliorer la performance et continuer à évaluer les options" concernant ses activités françaises, sans être plus explicite. Mais lors d'un entretien publié dans le Daily Telegraph, le président du groupe Frank Meysman avait déjà évoqué la fermeture ou la vente des activités en France et au Canada. Pour ces pays "le message est clair : "redressez la situation ou vendez", avait-il prévenu, tout en précisant qu'il n'était pas question de "brader" de tels actifs.

La perte nette totale de Thomas Cook s'est creusée de son côté à 585,9 millions de livres (près de 725 millions d'euros) au cours de l'exercice, contre 520,7 millions de livres un an plus tôt.
 

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