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Surbooking : United Airlines expulse violemment un passager

La vidéo d'une altercation musclée à bord d'un avion de United Airlines soulève un tollé sur les réseaux sociaux. Un bad buzz qui écorne sérieusement la réputation de la compagnie, obligée de s'excuser.

 

L’incident a été filmé par plusieurs passagers du vol du vol United Express 3411. Sur l’une de ces vidéos se propgeant sur la toile, on peut voir un policier soulever violemment un voyageur de son siège. L’homme hurle, explique que son visage saigne. Il est alors traîné inconscient dans la travée centrale, bras ballants, visage en sang, sous les regards médusés des autres passagers.

Comment trois policiers en sont venus à extirper manu militari un homme de son siège ? L’histoire commence à cause d’un surbooking. Quelques heures avant le décollage, quatre membres d’une compagnie partenaire d’United se présentent au comptoir et demandent à embarquer pour rejoindre Louisville (Kentucky), où ils étaient attendus à bord d’un autre vol.

"I have to go home"

L’équipage cherche alors quatre volontaires en échange d’une somme d’argent, d’une nuit d’hôtel et d’une place sur un autre vol. Ne trouvant pas de volontaire, le personnel naviguant procède à un tirage au sort. Si trois des passagers désignés acceptent de prendre un autre avion, le quatrième s’y oppose, explique qu’il est médecin, qu'il rendre visite à des patients le lendemain matin. Devant ses multiples refus, l’équipage fait appel à la police. On connaît la suite.

Selon des passagers présents à bord de l’appareil, la victime aurait réussi à remonter à bord de l’appareil après avoir été évacuée une première fois. Comme en témoignent les vidéos partagées sur Twitter, l’homme apparaît alors blessé au visage et complètement déboussolé. Il ne cesse de répéter "I have to go home" ("je dois rentrer chez moi") et en vient même à demander "just kill me" ("juste tuez-moi"). L’avion est finalement parti sans lui et avec plus de deux heures de retard. L’homme a été conduit à l’hôpital.

Selon les médias américains, les autorités chargées du transport à Chicago, dont dépendent les policiers en cause, ont suspendu lundi l'agent concerné. "L’incident sur le vol United 3411 ne correspond pas à nos procédures habituelles et les actions de cet officier ne sont évidemment pas tolérées par nos services", a déclaré un porte-parole du département de l’aviation au magazine Time.

Après plusieurs heures de controverse, le PDG de United Airlines, Oscar Muñoz, a affirmé qu'il s'agit d'"un événement qui nous bouleverse tous ici chez United". "Je m'excuse d'avoir dû replacer ces clients ailleurs", poursuit-il dans un communiqué publié sur le site de la compagnie lundi. "Bien que je regrette profondément que cette situation soit survenue, je vous soutiens catégoriquement, et je veux vous féliciter pour vos efforts constants pour assurer la bonne marche des vols", a-t-il poursuivi.

Mais il semble que le mal soit fait. La violence des images et le fait que la compagnie ne s'excuse pas réellement pour cette intervention musclée a suscité une tempête sur les réseaux sociaux, le mot "United" figurant parmi les plus discutés ces dernières heures sur Twitter, Facebook et Google. Des milliers d' internautes ont appelé au boycott de la compagnie américaine et juraient de ne plus jamais réserver sur cette ligne. D'autres ont demandé à Air Canada et Star Alliance de rompre leur partenariat avec United Airlines.

C'est la deuxième fois en moins d'un mois que United Airlines est critiquée pour mauvais traitement de ses passagers. Fin mars, deux adolescentes qui portaient des leggings s'étaient vues refuser l'embarquement sur un vol entre Denver et Minneapolis au motif que ces pantalons révélant les formes n'étaient pas conformes, entre autres, au code vestimentaire des employés.

 

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