Solar Hôtel défend l’idée d’un bonus-malus sur les hôtels engagés
Dans une interview accordée à notre partenaire Acteurs du Tourisme Durable, le directeur du Solar Hôtel regrette le faible nombre d’hôtels labellisés en France.
Journal du Tourisme Durable : Quelle réflexion vous pousse aujourd’hui à vouloir faire bouger les choses ?
Franck Laval : Le constat est toujours le même. Il y a 25 000 hôtels en France pour seulement 200 hôtels écolabellisés depuis 8 ans, et les chiffres stagnent. A ce rythme-là, il faudrait 110 ans pour écolabelliser tout le parc français. Pour les hôtels indépendants, la démarche d’écolabellisation est longue et compliquée. C’est un dossier administratif supplémentaire pour les hôteliers déjà submergés de contraintes. Tout le monde en parle, mais rien ne bouge.
Journal du Tourisme Durable : Comment mobiliser tous les hôteliers sur la voie de l’éco labellisation ?
Franck Laval : Il est essentiel d'intéresser les hôteliers avec un bonus afin de franchir le pas en masse. Moralement, il est important de récompenser financièrement un hôtelier pour ses efforts. Le principe du transfert bonus-malus devrait pousser la majorité d'entre eux à obtenir l'écolabel dans deux ou trois ans. Le principe est de taxer ceux qui polluent et de détaxer ceux qui ne polluent pas. La seule taxe sur laquelle il est possible d’appliquer le bonus-malus est la taxe de séjour, de plus en plus lourde pour les hôteliers. En effet, pour mon hôtel 2 étoiles de 24 chambres, je verse 8 000 € par an, ce qui représente 1,5 % de mon chiffre d’affaires annuel. Si j’avais un hôtel 3 étoiles avec une taxe de séjour à 1 € par personne et par jour, je verserais un peu plus du double.
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