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Selectour Afat met en garde les agences contre les contrats directs

La conclusion de contrats directs avec des TO expose les distributeurs signataires, en cas de défaillance des fournisseurs, estime Selectour Afat qui rappelle à dessein les faillites de Donatello et autres Marsans.

 

"Des contrats innovants, je sais, c’est le poil à gratter" du moment, expliquait dans son discours de clôture Dominique Beljanski, lors du congrès annuel du réseau à Istanbul en décembre 2015. De fait, le référencement 2016-2018 est devenu un véritable casse-tête pour le réseau à l’hippocampe.

La question sensible des incentives

Kuoni France et Transat France refusant de signer, les surcommissions tourisme de Selectour Afat, calculées sur le volume de ventes globales, sont susceptibles de diminuer.

L'an dernier, quelque 2,8 millions d’euros ont été reversés, à ce titre, aux adhérents. Dans le même esprit, des "incentives" seront distribués cette année, mais leur montant reste incertain. "La signature de contrats directs par certaines agences avec des fournisseurs non référencés affaiblit l’ensemble du réseau", explique Dominique Beljanski, dans un courrier adressé le 12 février aux adhérents. Et elle "présente un risque pour les agences signataires en cas de défaillance des fournisseurs. Par le passé, de grandes marques ont été défaillantes : Marsans, Royal Tours, STI, Donatello…" Kuoni France, repreneur de la marque Donatello, devrait apprécier une telle référence au spécialiste de l’Italie…

"Nous nous en excusons"

Alors que certains membres du réseau s’impatientent, Selectour Afat réitère son engagement à tout finaliser d’ici la fin du mois. Les "petits" voyagistes, qui avaient signé, souvent à contre coeur, le contrat TTC (brut client), peuvent revenir sur du HT (hors taxes d’aéroports et surcharges compagnies), à l'ancienne. Le rapport de force s'est inversé. La culture de l’audace, thème du congrès 2015, a cédé la place, ces derniers jours, à la culture du rétropédalage vis-à-vis des TO. Et à celle du pardon comme de l’empathie à l'égard des agences, qu'il faut rassurer et accompagner. Les deux premiers mois de l'année créent une période de flottement, en termes de base de rémunération.

"Afin de ne pas polluer les négociations complexes en cours, nous avions choisi de ne pas communiquer, écrit Dominique Beljanski. Nous comprenons que ce silence ait pu déstabiliser certains d’entre vous. Nous nous en excusons". Chose certaine : le premier réseau de France ne sortira pas indemne d’une période aussi trouble dans les relations avec ses fournisseurs historiques.

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