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Retards de vols : désormais, AirRefund rembourse aussi les entreprises

 » Le spécialiste de l’indemnisation des passagers lance une offre business pour que les entreprises puissent percevoir une partie des indemnités, avec l’accord du salarié lésé. « 

Voilà qui devrait contrarier un peu plus les compagnies aériennes. Alors qu’elle joue depuis deux ans les intermédiaires pour permettre aux passagers de percevoir des indemnités en cas de retard ou de pertubations importantes, la société AirRefund lance une nouvelle offre, baptisée Business, donnant la possibilité aux entreprises de percevoir elles aussi une partie de ces compensations financières.

"S’il est acquis qu’un retard, un refus d’embarquement ou une annulation de vol sont pénibles pour le voyageur, il ne faut pas oublier que cela peut engendrer un préjudice plus ou moins grave pour son employeur", explique Thomas Benita, DG d’AirRefund. "Nous nous sommes efforcés de prendre en compte l’ensemble du problème pour que toutes les parties prenantes s’y retrouvent."

50% pour le salarié, 20% pour l’employeur

La répartition se fait ainsi entre le salarié (50% des sommes collectées) et son employeur (20%), AirRefund encaissant de son côté 30% de la somme perçue, se rémunérant par conséquent seulement lorsque la démarche d’indemnisation aboutit. La restitution d’une partie des indemnités à l’entreprise se fait obligatoirement avec l’accord du salarié, qui peut toujours choisir d’en être seul bénéficiaire, mais se montre le plus souvent favorable au partage. "Dans les faits, de nombreux collaborateurs étaient gênés de percevoir cette indemnisation car même si ce sont eux qui ont subi le désagrément, c’est l’entreprise qui a payé le billet", observe Thomas Benita.

Une raison à cela : "Au sens de la réglementation européenne, le législateur a prévu de protéger les individus, indépendamment de l’entité qui a payé le billet", rappelle Thomas Benita. Mais les choses évoluent. En février dernier, un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJCE) a conclu que les compagnies doivent non seulement indemniser les passagers d’un retard affectés par le retard d’un vol, mais également leurs employeurs. La décision s’appuie sur la convention de Montréal de 1999, selon laquelle le transporteur aérien est tenu en principe d’indemniser tout dommage résultant d’un retard dans le transport aérien de passagers, de bagages ou de marchandises.

Des économies pour les entreprises

De quoi ouvrir des perspectives aux entreprises. "Cela va être un nouveau rôle pour nous que d’aller chercher ces indemnités pour les entreprises", commente Thomas Benita. Car elles sont encore loin d’avoir ce réflexe à l’heure actuelle. "On estime qu’elles pourraient récupérer 10% des dépenses de l’aérien". Trop long, trop compliqué, elles baissent souvent les bras face aux compagnies aériennes. C’est là où AirRefund intervient.

"Notre positionnement, c’est de se montrer intelligents, de leur tendre la main, explique Thomas Benita. Jouer le jeu permettrait aux compagnies aériennes de limiter les coûts de traitement en interne et de les aider à fidéliser leurs clients. Mais elles ont souvent tendance à mettre en place des stratégies de dissuasion, en jouant la montre ou en invoquant des circonstances exceptionnelles", regrette-t-il.

Et pour cause : les sommes en jeu sont considérables. "Si à travers le monde, tous les passagers pouvant y prétendre effectuaient les démarches pour être indemnisés, cela représenterait un milliard d’euros", estime le DG d’AirRefund.

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