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Rétablissement des frontières et fin de l’euro : deux risques majeurs pour le tourisme

Jean-Pierre Mas mouille sa chemise, et prend position à quelques jours du deuxième tour de l'élection présidentielle.

Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage (EdV), s’exprime sur deux sujets abordés par les candidats à l’élection présidentielle : le rétablissement des frontières et l’abandon de l’euro. Des thèmes qui ont pour point commun d’avoir une incidence forte sur le tourisme. Les pros du tourisme ont ainsi "deux bonnes raisons de ne pas céder aux leurres faussement sécurisants du protectionnisme économique, de l’isolement et du repli", souligne le patron du syndicat, dont nous publions ci-dessous les propos.

"Le rétablissement des frontières n’améliorerait ni la sécurité des français, ni celle des voyageurs. L’insécurité effective des voyageurs relève essentiellement des vols à la tire dans les lieux d’attroupement et l’insécurité redoutée résulte des craintes d’attentats dont les auteurs déjoueraient sans difficulté les éventuels contrôles de police aux frontières. Une France moins accessible et repliée sur elle-même ne gagnerait rien dans le domaine de la sécurité mais perdrait beaucoup en matière d’attractivité pour les visiteurs étrangers. Ce qui ne serait pas sans conséquences pour un secteur qui représente 7,3% du PIB.

La libre circulation des individus est le 'carburant' du développement du tourisme et plus largement du voyage. Tout ce qui entrave cette libre circulation, réduit les flux. Le rétablissement des frontières plomberait donc l’économie du tourisme sans améliorer la sécurité.

(…) Les experts s’accordent à dire que la sortie de l’euro aurait pour effet une dévaluation de la nouvelle monnaie de la France. Par conséquent l’évolution du prix des carburants, établi en dollars US, accroitrait le coût du transport. Le prix des prestations fournies à l’étranger (hôtels, restauration…) augmenterait, pour les français, de façon significative. L’abandon de l’euro et le retour à une monnaie nationale dépréciée limiteraient donc les capacités de départ en vacances à l’étranger. L’industrie du tourisme et l’emploi s’en trouveraient pénalisés".

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