Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Question de survie

Y aura-t-il des avions Air France dans le ciel à Noël ? Alors que la grève de la compagnie nationale entame sa deuxième semaine, la direction d'Air France annonce reporter le projet de Transavia Europe au mois de décembre, ce qui laisse certes le temps à la négociation mais ouvre également la porte à une nouvelle période de turbulences sociales durant la péri

Pendant ce temps, le téléphone sonne un peu plus qu'à l'habitude dans les agences de voyages qui doivent trouver des solutions pour leurs clients et, loi de l'offre et de la demande oblige, ce sont des concurrents de la compagnie française, d'easyJet aux loueurs de jets privés, qui se frottent les mains.

Les pratiques du yield management tiennent une fois de plus toutes leurs promesses, faisant décoller certains prix de billets d'avion ainsi que les tarifs des chambres d'hôtels sur les zones aéroportuaires de Paris-CDG et d'Orly.

En parallèle, de nombreuses voix s'élèvent pour critiquer cette grève et pointer son caractère délétère pour l'attractivité de la France. En substance, le message adressé au SNPL est le suivant : ce n'est vraiment pas la peine d'en rajouter en ce moment ! Voilà même que les patrons des lointaines cousines d'AF (Air Caraïbes, Aigle Azur, XL Airways), qui gèrent un à deux millions de clients à l'année quand Air France en revendique 46, montent aussi au créneau pour dénoncer une grève qui contribue à « l'attrition du pavillon français », selon une lettre ouverte publiée lundi par nos confrères du quotidien Le Monde.

Même s'il est vrai que ce mouvement social ne redore pas l'image de la marque France à l'international, est-ce vraiment bien le coeur du problème ? On sait qu'Air France n'a pas d'autres solutions que de se restructurer et de reprendre la main sur son activité moyen-courrier pour survivre dans un contexte hyperconcurrentiel. Et si l'on se met à la place de l'usager de la compagnie, je ne suis pas certaine que ce dernier se soucie de savoir si le commandant de bord est un pilote français ou portugais, voire si son vol est Air France ou Transavia. Il veut juste voyager en sécurité et au meilleur prix, sinon il ira voir ailleurs.

« Même s'il est vrai que ce mouvement social ne redore pas l'image de la marque France à l'international, est-ce vraiment bien le coeur du problème ? »

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique