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Quels emplois d’avenir pour le tourisme ?

Le tourisme, qualifié de secteur d’activité en développement par le gouvernement, se retrouve en première ligne du nouveau projet de loi destiné aux jeunes de 16 à 25 ans sans emploi. Mais sans formation spécifique, la marche de manoeuvre risque d’être très réduite.

L’urgence, c’est l’emploi. Le ministre du travail, Michel Sapin, a présenté mercredi en conseil des ministres le projet de loi sur les emplois d’avenir. Une version modernisée des emplois jeunes dont l’objectif est de fournir « une première expérience professionnelle réussie, inscrite dans une durée suffisante », à savoir d’un an renouvelable deux fois. Ce nouveau dispositif s’adresse en premier lieu aux jeunes sans emploi et sans diplôme âgés de 16 à 25 ans (soit un demi-million de personnes), vivant en priorité dans les zones urbaines ou rurales les plus marquées par le chômage. L’État prévoit de prendre en charge 75 % de la rémunération brute au niveau du Smic. Les 150 000 emplois d’avenir seront créés principalement dans des secteurs non marchands d’activité en développement ou à forte utilité sociale : filières vertes et numériques, animation, aide à la personne et … tourisme. Une bonne nouvelle pour le secteur ? « La définition du tourisme par les pouvoirs publics n’est pas toujours la nôtre », répond Jean-Marc Rozé, secrétaire général du Snav. « S’agissant d’emplois non qualifiés, je ne suis pas persuadé que ce dispositif se prête à notre secteur », ajoute-t-il.

PAS DE PLACE POUR LA FORMATION

Le montage des emplois d’avenir tel qu’il est prévu actuellement peut en effet poser interrogation car il ne prévoit pas la mise en place de formation qualifiante. « Le secteur du tourisme demande des technicités et des compétences précises pour lesquelles la formation est essentielle », assure Jean-Pierre Serra, président du RN2D (Réseau national des destinations départementales). Le projet de loi vise particulièrement les collectivités territoriales comme l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois d’avenir. « Seuls certains services liés au tourisme comme animateur ou bagagiste par exemple peuvent être envisageables », poursuit Jean-Pierre Serra. Le milieu associatif, qui manque souvent de ressources humaines lui permettant de développer une activité à l’année, pourrait également être intéressé. « Environ un tiers des emplois dans ses structures sont déjà sous forme de contrat aidés, par l’État ou la région. Embaucher des jeunes, sans qualification et devoir les former ne serait pas forcément un frein », souligne Julien Buot, coordinateur de l’ATES (Association pour un tourisme équitable et solidaire).

Dans un second temps, les emplois d’avenir s’ouvriront aux secteurs marchands ce qui devrait rendre la démarche d’éligibilité à l’emploi plus cohérente pour le tourisme. « Cela pourrait être une fenêtre d’opportunité pour embaucher. Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a de gros besoins », indique Roland Héguy, président de l’UMIH (Union des métiers et des industries hôtelières). L’enjeu sera ensuite de pérenniser ces emplois.

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